L’ancre des rêves – Gaëlle Nohant

L’ancre des rêves

de Gaëlle Nohant

Robert Laffont – 381 pages

“Dans un petit village de la côte bretonne, chaque nuit, les enfants Guérindel, Benoît, Lunaire, Guinoux et le petit Samson, sont en proie à des cauchemars terrifiants qu’ils taisent à leurs parents… Enogat, leur mère, a toujours interdit à ses quatre fils d’approcher le bord de l’eau. Est-ce seulement pour les protéger des dangers de la nature ? Ou d’une autre menace qui ne dit pas son nom ? Entre conte fantastique et roman d’initiation, L’ancre des rêves sonde le mystère des peurs d’enfant.”

Voici une quatrième de couverture pour le moins laconique. Et pas très engageante. Une histoire d’enfants, de cauchemars, de mystère et de peurs de gamin affublés de noms étranges… Ce livre n’avait rien à priori pour retenir mon attention. Pas même son titre. Surtout pas son titre. L’ancre des rêves, un titre façon Danielle Steel, avouons-le. J’ai même cru que c’était un roman d’amour entre un marin et une « paysanne » avant de lire la quatrième de couverture (quelle drôle d’idée me direz-vous !). En temps normal, donc, je ne me serais pas intéressée à ce roman Mais la fée Internet veillait au grain. Ce livre est devenu un incontournable dans la blogosphère, en témoigne le nombre de critiques, positives pour la plupart, qui fleurissent sur les blogs. Fort heureusement car sans ces blogueurs je serais passée à côté de ce magnifique livre.

L’ancre des rêves est un bien plus qu’un roman racontant l’histoire de jeunes garçons sur les traces de leurs rêves. L’ancre des rêves c’est de la littérature avec un L majuscule. L’histoire est originale, les personnages attachants et bien campés, l’écriture superbe, délicate, empreinte de poésie, avec des passages d’un lyrisme touchant. Lire L’ancre des rêves c’est entrer dans un autre monde, un monde d’embruns, un monde fantastique, magique où les rêves et la réalité s’entremêlent pour mieux nous emmener sur les traces de secrets de famille, d’histoires de vie uniques. Un monde où le lecteur tremble et se révolte avec Lunaire, l’accompagne dans sa quête de vérité, souffre avec et pour ses frères, ses parents et, finalement, grandit avec lui. Un monde merveilleux, parfois dur, qui n’épargne rien de la vie ni de la mort. Un monde qui fait revivre le passé, avec ses joies et ses peines, dans l’univers rude des pêcheurs en Terre Neuve ou celui implacable de la Grande Guerre. Un monde à couper le souffle, dans lequel malgré la peur et les drames le lecteur a envie de se perdre. Et c’est à regret qu’il referme le livre une fois la dernière page tournée…

Cet article a 5 commentaires

  1. Lhisbei

    Merci yueYin. j’en garde un souvenir très fort aussi. Bonne relecture

  2. Mr Kiki

    Excellent !
    Je confirme. J’ai adoré ce roman. Je ne suis pas un gros lecteur et la lecture est pour moi un exercice difficile, pourtant je n’ai pas pu lâcher ce livre avant la fin. On est vraiment happé par l’atmosphère particulière, à la fois onirique et angoissante, qu’a su créer Gaëlle Nohant.
    A bientôt Madame Lhisbei

  3. yueyin

    Très belle critique… en plus je suis d’accord avec tout j’en garde est très beau souvenir et d’ailleurs je pense le relire bientôt…

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.