Le silence de la cité – Élisabeth Vonarburg

Le silence de la cité

d’Élisabeth Vonarburg

Alire – 325 pages

1982 – Prix Boréal
1982 – Prix Rosny-Aîné
1982 – Grand Prix de la science-fiction française

Dans ce que le lecteur suppose être un lointain futur, la race humaine a décimé la planète (à coup de bombes nucléaires probablement). Les catastrophes climatiques ont redessiné une Terre hostile, les espèces vivantes ont connu de nombreuses mutations et l’homme peut à peine survivre à la surface. Des privilégiés se sont réfugiés sous Terre dans des cités artificielles et ultra sophistiquées. Gardiens du savoir, créateurs d’intelligences artificielles, ils utilisent leurs connaissances médiales pour prolonger leur vie, retarder le vieillissement et poursuivre leurs expériences scientifiques. La vie en vase clos et les effets secondaires de leur traitement les ont petit à petit entraîné sur les chemins de la folie et rendu stériles. Paul est un des derniers survivants des cités. Il tente de réparer « les erreurs de la nature » et conçoit Elisa, une petite fille humaine mais génétiquement modifiée et place en elle tous ses espoirs.

Mon résumé ne rend pas justice au livre. L’histoire est complexe et ses ramifications multiples. Les thèmes abordés sont nombreux et variés : les conséquences de l’abus de science (sans conscience comme dirait Rabelais), l’évolution d’une jeune femme investie par les autres d’une responsabilité écrasante, la difficulté d’utiliser un don qui peut se révéler être une malédiction et un fléau pour la race humaine s’il est mal employé, la réflexion sur ce qui fait l’humanité des êtres humains, l’androgynie et l’égalité entre les sexes…
Le style d’Elisabeth Vonarburg est toujours aussi caractéristique de l’auteur. Pas toujours facile à suivre mais riche, dense et envoûtant. Le silence de la cité est un roman fascinant, intelligent et profond. De la SF de grande qualité.

Je vous invite à visiter le site officiel d’Elisabeth Vonarburg, hébergé par nooSFere.

Addendum :

Cet article a 7 commentaires

  1. Acr0

    ” Pas toujours facile à suivre mais riche, dense et envoûtant.” j’approuve totalement J’ai eu plus de mal à accrocher avec ce livre qu’avec les Chroniques. Question de point de vue, d’empathie et certainement aussi de thématiques.

  2. Lhisbei

    @ Acr0 : oui je garde aussi un bien meilleur souvenir des Chroniques (plus de puissance d’évocation aussi)

    1. Lhisbei

      Jolie chronique. J’ai vu qu’il était réédité en France par Mnémos (Merci à eux).

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