Le Chant de l’oiseau de nuit T2, Le visage du mal – Robert McCammon

Le visage du mal

Le Chant de l’oiseau de nuit, Tome 2

de Robert McCammon

Bragelonne – 400 pages

Lire l’avis sur le tome 1 Le procès de la sorcière

Souvenez-vous… Nous sommes à Fount Royal, une petite colonie portuaire de Caroline, Nouveau Monde. Rachel Howarth, la belle veuve du pasteur, est accusée de sorcellerie et croupit en prison. Le juge Woodward, aidé de son jeune clerc Matthew Corbett est chargé d’instruire le procès. Le premier est, comme la ville en son entier, persuadé de la culpabilité de l’accusée. Le second, sous le charme de Rachel, pense que la vérité est toute autre et qu’une machination implacable vise à perdre Rachel. Matthew va donc mener son enquête et chercher à qui profite le crime. Une condamnation pour sorcellerie reste le meilleur moyen de couper l’essor de la ville et de la vider de ses habitants. Qui a donc intérêt à voir Rachel brûler sur un bûcher ?

Avouons tout de suite que le second tome est moins réussi que le premier. L’auteur connaît bien son métier et maintient le suspens jusqu’au bout mais, à force de tirer sur les ficelles du genre, il a du mal à convaincre son lecteur. Les intrigues secondaires ralentissent (à dessein ?) le fil du récit pour retarder un maximum l’épilogue. Lancer le lecteur sur des fausses pistes est un bien noble but mais  cela ne fonctionne pas toute le temps et l’ennui guette par moment. Et sacrilège parmi les sacrilèges Matthew, qui ne parvient pas par des arguments logiques et raisonnables à sauver Rachel du bûcher, finit par l’enlever (action contre réflexion). J’ai eu l’impression que, ne sachant pas les tirer d’affaire, l’auteur a cédé à la facilité et s’est dit que Matthew pouvait, transfiguré par l’Amour, se transformer en preux chevalier, en homme d’action et d’aventure (ce qui ne correspond pas du tout au personnage). L’épisode de la fuite et de la rencontre avec les Indiens est totalement tiré par les cheveux et invraisemblable. C’est d’autant plus dommage que j’ai retrouvé avec plaisir des personnages auxquels je m’étais attaché et que j’ai apprécié la complexité de l’intrigue. C’est donc une petite déception pour cette suite tant attendue.

Cet article a 2 commentaires

  1. Lhisbei

    Edelwe : c’est un livre dont on peut se dispenser mais lus semble les deux tomes du chant de l’oiseau de nuit reste un bon moment de lecture-frisson. C’est un thriller historique qui se lit bien. []

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