De Nolane et Suro
Soleil – 48 pages
An de grâce 1213, Godfrid et ses marins découvrent l’île de l’Atlantide, île qui n’a pas été réduite en cendres par un volcan comme Platon l’avait écrit Platon. L’île n’a pas été détruite certes. Elle n’abrite cependant plus une seule vie humaine, seulement des ossements qui posent une question : quel est le fléau qui a ravagé cette île ? Cette question n’empêchera pas le pillage en règle de l’Atlantide, dont les richesses ne sont pas une légende.
Deux années plus tard, Alaric de Rhedae vient d’accéder au titre de Missus Dominicus dans un pays ravagé par le Mal des Esprits qui rend fou ses victimes. Rentré chez lui pour annoncer sa réussite à son père il n’a pas le temps de profiter de sa famille qu’une enquête sur la mort d’un savant soupçonné d’hérésie cathare, lui est confiée à Carcassonne. C’est à ce moment là que sa propre famille est touchée par le Mal des Esprits : sa soeur entre en crise dans la nuit. Le Mal progresse, et si sa cause reste inconnue (pas pour le lecteur), elle sert de prétexte aux débordements de haine. Ainsi, pour certains, juifs, hérétiques ou étrangers sont à l’orgine du mal et doivent payer. Et pour éradiquer le Mal, l’Egilse elle-même, est prête à employer les méthodes les plus contestables.
Après un prologue intrigant et teinté de fantastique qui a le bon goût de laisser planer un mystère sur l’Atlantide, le lecteur se retrouve plongé dans une enquête dans un monde médiéval qui sombre peu-à-peu dans les ténèbres. Le jeune Alaric, idéaliste et juste, n’hésite pas à plonger aux tréfonds de l’âme humaine et de ses bassesses et perversions. Tous les ingrédients sont réunis, dans ce premier tome, pour ferrer le lecteur : un mystère atlante, une enquête policière haletante, des enjeux politiques et personnels pour le héros dans un monde uchronique bien bâti. Le lecteur découvre un Saint Empire Frank, hérité de Charlemagne dans un monde d’où est absent l’Islam. La mise en place des protagonistes et du décor prend un peu de temps mais pose les bases d’un univers que l’on devine très riche. Dès que l’enquête débute, le rythme ne faiblit plus. Le dessin et la mise en couleurs, de facture classiques et réalistes, soutiennent l’histoire et donnent corps à l’ambiance délétère. Les décors sont superbes, les expressions des visages aux bords de la folie fort bien rendues. Bref, un premier opus qui donne très envie de lire la suite.
Pour vous donner envie, voici les 7 premières pages :
- Lire les avis de , Sceneario, Planète BD, Oncle Fumetti.
Challenge Winter Time Travel
Combien de milliers de volumes prévus dans la série ? []
J’ai le chic pour aimer les séries à rallon-lon-longe.
@ Nick : 3 tomes normalement