Men in black III – Barry Sonnenfeld

Men in Black III

Réalisé par Barry Sonnenfeld

Avec Will Smith, Tommy Lee Jones, Josh Brolin, Jemaine Clement, Michael Stuhlbarg, Emma Thompson, Bill Hader, Alice Eve

Synopsis
En quinze ans de carrière chez les Men in Black, l’agent J a vu beaucoup de phénomènes inexplicables… Mais rien, pas même le plus étrange des aliens, ne le laisse aussi perplexe que son partenaire, le sarcastique K.
Lorsque la vie de K et le destin de la Terre sont menacés, l’agent J décide de remonter le temps pour remettre les choses en ordre. Il va alors découvrir qu’il existe certains secrets de l’univers que K ne lui a jamais révélés. Il est cette fois obligé de faire équipe avec l’agent K, plus jeune, pour sauver la vie de son partenaire, l’agence, et l’avenir même de l’humanité…

Mon avis
Il m’arrive encore d’aller au cinéma. De moins en moins, avouons-le. Pourtant j’ai la “chance” d’avoir un multiplexe (12 salles) pas très loin. Qui dit 12 salles dit “choix”. Oui mais non. En théorie, oui. En pratique, non, parce que la programmation est assez pauvre. Certains films n’y passent pas. Des petits films de SF comme Eva ou des films de cinéastes célèbres comme A dangerous method de Cronenberg. Par contre tous les blockbusters, tous les films de super-héros, tous les films d’animation et tous les films français y passent (même les plus grosses daubes qu’on sait si bien subventionner). Bien sûr il y a de la variété : de la comédie, de la SF, des drames etc. Le cinéma fait sa recette mais il est tellement bien géré que les sièges qui tombent en charpie ne sont même pas remplacés (de quoi vous couper l’envie de vous asseoir pour quelques heures). Mais je ne m’y retrouve plus dans la programmation. J’en ai soupé des films de super-héros qui finissent par tous se ressembler, des blockbusters calibrés et prévisibles et je fais une allergie aux reboots (Spiderman, Batman…) et remakes en tous genre (le programme que les studios hollywoodiens nous concoctent me donne des aigreurs d’estomac). Du coup l’appétence n’est pas là et c’est en traînant les pieds que je vais au ciné. En plus je ne vais pas voir que des films de SF et, par ricochet, je ne chronique pas ici (ceci dit au passage Le prénom et Et si on vivait tous ensemble ? se sont révélés être de bonnes surprises hors SF). Mais parfois il m’arrive de retourner au ciné avec une pointe de désir. C’était le cas pour MiB III. Je garde un excellent souvenir des deux premiers Men in Black : bien dosés, drôle, sans prétention et qui faisaient mouche (et la méchante Serleena, quel régal ! Y compris dans le doublage). Il n’a pas fallu trop me pousser pour voir ce troisième opus.

Que dire de ce MiB III ? Ce MiB c’est un peu comme des retrouvailles avec des amis perdus de vue depuis un bail. On passe un bon moment, on rit, on sourit, on tente de réapprendre à se connaître, mais la nostalgie du passé fini par pointer le bout de son nez. On se rend compte qu’on a changé, vieilli, mûri, qu’on est plus tout à fait sur la même longueur d’ondes et qu’on a pris des chemins légèrement divergents et que l’autre n’est pas tout à fait celui qu’on pense qu’il est. On est content de se voir, de s’être revus, on a passé un bon moment ensemble mais on sent qu’une page s’est tournée sans même qu’on s’en rendre compte. Ce qui n’empêchera pas de se revoir, de partager à nouveaux de bons moments d’ailleurs, mais l’intensité est derrière nous. Et bien avec ce MiB c’est la même chose. L’agent K a vieilli. Et Tommy Lee Jones devrait être en retraite depuis longtemps. Tout le monde devait en avoir conscience, puisque le retour dans le passé imaginé dans le scénario permet de retrouver un agent K jeune, joué par Josh Brolin. L’agent J a mûri et s’est assagi. Ok c’est une évolution logique du personnage mais, du coup, il manque la pointe de loufoquerie qu’on trouvait dans les précédents opus. Moi qui craignait de voir Will Smith cabotiner (ouf !). Le fait est que j’ai moins ri. M. Lhisbei aussi et la salle toute entière aussi. Mais le charme opère malgré tout. L’humour agrémenté de fantaisie et de clins d’oeil est toujours présents : on aperçoit Tim Burton sur les écrans de contrôle des déplacements des extra-terrestres par exemple. Le film dure 1h44, une durée adaptée pour un divertissement calibré comme celui-là, mais les quinze premières minutes d’introduction paraissent un peu laborieuses et longuettes. Passé ce petit flottement, le film démarre vraiment et on y retrouve les ingrédients qui ont fait le succès des deux premiers volets : de l’action, du rythme, une tension, des effets spéciaux réussi, un méchant très méchant mais pas très intelligent, des dialogues qui percutent, des costumes et des décors très réussis (par contre j’ai bien l’impression que les Ford Taurus sont dépourvues d’appuie-têtes à l’avant). Avec, en bonus, un second rôle tout à fait réjouissant avec l’extra-terrestre Griffin incarné par Michael Stuhlbarg. Le plaisir est donc au rendez-vous et ce serait dommage de s’en priver. Retrouver de vieux potes c’est souvent agréable et chaque épisode de MiB tient ses promesses. Espérons qu’Hollywood ne décide pas à rebooter la franchise…

Cet article a 2 commentaires

  1. Doris

    A voir !
    Yes ! Tout a fait du même avis.
    J’avais revisionné les 2 premiers épisodes avant d’aller voir le troisième au cinéma, il y a quelques semaines. Ce dernier opus reste dans la lignée des précédents.
    MiB, on le regarde pour ce qu’il est : un film de SF divertissant bourré d’humour et sans se prendre la tête. Les clichés habituels sont présents (le gros bill bête et méchant) mais on le sait à l’avance.
    J’ai peut-être moi-même un peu moins ri qu’avec les précédents, mais j’ai aussi moins ri en les regardants il y a quelques semaines qu’il y a quelques années. Tout change…

  2. Lhisbei

    @ Doris : oui c’est tout à fait ça [Oui]. Merci d’être passée et d’avoir commenté.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.