Utopiales 2015 – Conférences du jeudi

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Lire le prologue et le billet sur les dédicaces de M. Lhisbei et sur les miennes.

Les Utopiales ont démarré très fort cette année. Le jeudi, à 10h, il y avait déjà foule pour écouter Roland Lehoucq décortiquer Interstellar sur la scène Shayol. Interstellar est-il un film réaliste ? La réponse est rattrapable ici (avec une vidéo, c’est encore mieux). Et je ne peux que vous conseiller d’y jeter un oeil si ce n’est pas déjà fait. Personnellement, j’aurais bien donné une heure de plus à Roland Lehoucq pour qu’il poursuive. D’une part parce que, sur une heure, on n’a pas fait le tour du sujet (d’ailleurs il a terminé en retard sur l’horaire). et d’autre part parce qu’avec lui, on ne peut qu’aimer la science. Roland Lehoucq est un excellent vulgarisateur, non dénué d’humour, capable de poésie et de lyrisme. Il captive son auditoire avec des petites phrases limpides comme “Être en orbite, c’est tomber vers la Terre et la rater à chaque fois”. La science, avec lui, c’est facile, drôle et sympa à vivre. Je ne peux qu’espérer qu’il décortiquera de la même façon, pourquoi pas dans les colonnes de Bifrost, Seul sur Mars (là aussi, il y a matière).

Interstellar 001

J’avais pré-repéré, sur le programme des utos, le conférence suivante, toujours scène Shayol, sur le thème « Mais ça, c’est de la science-fiction ! » : petite étude critique d’une expression populaire avec Vincent Callebaut, Ugo Bellagamba, Sylvie Lainé, Xavier Mauméjean et Jean-Jacques Régnier à la modération.  La diversité des points de vue était intéressante mais le sujet était un peu trop vaste pour être couvert en une heure. Je retiens quand même l’intervention de Vincent Callebaut et sa phrase “La SF est là pour accélérer l’innovation”. Pour ceux qui ont raté cette conférence, je vous invite à la réécouter sur le site d’ActuSF.

On décale la pause déjeuner (et, moralité, on se retrouvera à déjeuner avec les infâmes sandwiches “triangle” du bar de Mme Spock faute de stock suffisant des sandwiches traditionnels et faute de courage pour aller piétiner dans la file de la boulangerie en face de la cité de congrès, où, paraît-il, les sandwiches sont excellents) pour assister à la conférence sur l’exploration spatiale (devinez lequel, de M. et moi, se passionnait le plus pour cette table ronde ?). Des sondes robotisées aux colonisations humaines : l’âge de l’espace va-t-il enfin commencer ? réunissait Élisa Cliquet Moreno, Laurence Suhner, Daniel Tron, Olivier Grasset et Bénédicte Leclercq à la modération. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié les intervention d’Olivier Grasset : “Pourquoi on y va ? Qu’est-ce qui nous motive ? C’est qu’on est curieux, voila. Et c’est le propre du scientifique”, “les chercheurs ne sont pas des trouveurs. On peut ne rien trouver”. Et son rappel sur le coût des missions. Le coût total de la mission JUICE/Laplace, un milliard d’euros, équivaut au coût consolidé d’un film hollywoodien à gros budgets, en l’occurrence, Avatar. Nos sociétés modernes ont vraiment un sens des priorités défiant le bon sens. Et je décerne la mention de l’humour intelligent à Daniel Tron (ne changez rien, surtout). Une conférence à réécouter ici.

Après les sandwiches au bar de Mme Spock, nous avons traîné au bar, discuté dans les allées et raté la moitié de la conférence de 16h, scène Shayol, où Jean-Marc Ligny, Catherine Dufour, Pierre Bordage et Daryl Gregory traitaient, avec Antoine Mottier, de la question suivante : La SF est-elle toujours une littérature de la modernité ? Si, comme moi, vous aimez faire vos devoirs, rattrapez-là ici.

Un petit tour pour admirer l’exposition de Ledroit (nous y reviendrons dans un prochain billet) et nous écoutons (en dilettante) un petit bout de la table de 17h ronde scène Hetzel réunissant Laurent Queyssi, Guillaume Lecointre, Jean-Claude Dunyach et Sylvie Lainé en modératrice autour des Symbiotes et parasites : petit nuancier des formes de vie composées en science et en science-fiction. La table-ronde s’écoute ici.

A 18h00, nous écoutons de loin les discours inauguraux (qui se tenaient, les années précédentes, le mercredi soir). Ce qui nous intéresse vient ensuite.

A18h30, la scène Shayol accueille une rencontre avec Manchu : l’artiste qui ne sort jamais sans sa règle à calcul (Workshop) . La rencontre est animée par Gilles Francescano. Et c’est un pur moment de plaisir. A rattraper, en vidéo, ici.

Photos par C.Schlonsok tous droits réservés à l’auteur

Une journée bien remplie pour nous. Nous avons été studieux sur les trois premières conférences (j’ai même pris des notes, c’est dire). Puis, au fur et à mesure des rencontres, nous nous sommes dissipés (carnet et stylo ont rejoint mon sac) jusqu’au Workshop avec Manchu qui nous a remis sur les rails (en même temps, on parle de Manchu, difficile de ne pas être scotchés par les oeuvres de l’artiste). Dans les prochains billets, nous reviendrons sur les autres conférences, les expos and so on. En attendant, un tour chez les blogopotes : Xapur, Tigger Lilly et Gomovar pour son excellente interview de Daryl Gregory.

 

Cet article a 8 commentaires

  1. Gromovar

    C’est vrai qu’après les photos la vidéo aide à comprendre 😉

  2. Tigger Lilly

    Comme vous êtes studieux ! D’année en année, je vais à moins de conférences pour plus de rattrapages après. Le secret serait-il de faire les utos de bout en bout ? :p

    1. Lhisbei

      Bah, après c’était beaucoup plus en pointillé (sauf le dimanche). Le secret c’est de faire les conférences quand les blogopotes ne sont pas encore arrivés ou déjà partis (le bout en bout le permet :p)

    1. Lhisbei

      La qualité sonore n’est pas la même pour toutes les conférences par contre…

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