Le festival Hypermondes s’est tenu à Merignac les 21 et 22 septembre 2024 et cette édition avait pour thème Planètes. Pour la première fois, nous avons eu l’occasion d’y assister et, après vous avoir proposé un compte-rendu de la journée du samedi, voici celui de la journée du dimanche.
Nous commençons avec la table ronde de 10h sur le thème “Y’a (déjà) quelqu’un ?” Mondes et vies extraterrestres. Elle réunissait Danielle Martinigol, la marraine du festival, Roland Lehoucq, Luce Basseterre et Nicolas Martin à la modération. Les intervenants ont exploré le paradoxe de Fermi et la possibilité, voire la probabilité, de découvrir de la vie ailleurs dans l’univers (y compris planquée sur notre propre planète). Ils ont partagé leur démarche littéraire, la création d’espèces ou de mondes extraterrestres avec ou sans anthropomorphisme. Ils ont abordés les ponts entre science-fiction et réalité. Il y a aussi eu des calculs savants sur le temps, des dinosaures et des références littéraires surprenantes comme Georges Pompidou contre les hommes araignées. La conférence se visionne ici. Les photos de M. Lhisbei se retrouvent ici.
A 11h10 nous assistons à la Rencontre avec Alex Alice, auteur du Château des étoiles, animée par Jean Jean-Luc Rivera. Alex Alice décrit un univers où la conquête de l’espace est envisagée comme si elle avait eu lieu au 19e siècle, s’inspirant de l’imaginaire de l’époque (comme la présence de canaux sur Mars et de jungles sur Vénus). Bien qu’inexact, il est souvent plus accessible et poétique que la réalité scientifique. Le roi Louis II de Bavière est un personnage clé, un visionnaire, un peu fou, qui rêve grand, symbolisant la fusion entre le romantisme et l’innovation scientifique. Alex Alice évoque la manière dont il construit ses récits, le côté feuilletonesque avec la publication sous forme de gazettes et les séries dérivées. Avec la découverte de l’éther on entre dans l’uchronie voire dans « l’ucosmie » et la grande vague de colonisation du 19e ne va pas avoir lieu sur Terre mais dans l’espace. Une conférence passionnante qui se visionne ici. Les photos de M. Lhisbei se retrouvent ici.
A 14h40, direction la Rencontre avec Danielle Martinigol, marraine du festival animée par Hermine Hémon. Danielle Martinigol a évoqué sa carrière d’enseignante, sa découverte de la science-fiction, sa thèse encadrée par Élisabeth Vonarbourg (et quelle rencontre !), ses échanges avec René Barjavel, son travail à quatre mains avec ALain Grousset et même sa formule d’écriture, la « règle des trois A » pour Aventure, Amour, Ailleurs. Un autre entretien passionnant. La rencontre se visionne ici. Les photos de M.Lhisbei sont ici.
A15h50 nous avons assisté à la table ronde Objectifs Lunes, d’hier à demain qui réunissant, autour de Silène Edgar, Christian Grenier, François Forget et Natacha Vas-Deyres. Les intervenants ont évoqué l’observation de la Lune au fil des siècles, l’évolution des connaissances et de notre compréhension de notre satellite naturel. Ils ont également discuté des missions d’exploration lunaire, notamment celles des États-Unis avec le programme Apollo, ainsi que des initiatives menées par l’Inde, la Chine et le Japon. Ils ont exploré des liens avec la science-fiction et évoqué le dernier roman de Catherine Dufour, Les champs de la Lune. La question de la nécessité de l’exploration spatiale et de son impact environnemental s’est aussi posée. La table ronde se visionne ici. Les photos de M.Lhisbei sont ici.
A 17h, direction la dernière table ronde de ces Hypermondes : Delirium Planet avec Jean-Pierre Dionnet, Sylvie Denis, Lionel Cazaux et Nathalie Zema à la modération. Cette table ronde aborde le thème des planètes dans la science-fiction. Les intervenants évoquent des mondes improbables – on cherche toujours la planète licorne. Ils explorent aussi l’idée que la science-fiction devrait respecter les règles de la physique, tout en intégrant des éléments d’invention et de poésie pour trouver un équilibre entre rigueur scientifique et créativité débridée. Les questions éthiques de la colonisation et de l’exploitation des ressources spatiales sont également abordées (l’écologie ne doit pas s’arrêter aux frontières de la Terre). Les échanges, ponctués d’humour – dans un esprit fidèle au titre Delirium Planet – offrent une conclusion légère et divertissante pour cette dernière table ronde du festival. La table ronde se visionne ici. Les photos de M.Lhisbei sont ici.
Le festival Hypermondes est un événement des plus agréables et sympathiques. Les tables rondes et les rencontres ont été à la fois intéressantes et passionnantes. L’accueil par les bénévoles au top. Voici un aperçu des dernières photos de M.Lhisbei sur l’ambiance du festival, les stands et les auteurs en dédicace.
Photos par C.Schlonsok tous droits réservés à l’auteur
On se dit à l’année prochaine pour les Hypermondes 2025 ?