Avril est passé trop vite. Et, sans surprise, après la sensation de décalage en mars, le contre coup s’est fait sentir : le retour brutal du quotidien, toute une foule de choses à faire avec des to-do lists interminables ont pompé mon énergie (et m’ont pompé l’air, avouons-le). Et parmi ces trucs incontournables à faire, j’ai enfin pu changer les airbags Takata qui équipaient ma (maintenant vieille) voiture, équipements de sécurité susceptibles, en cas d’accident, de porter atteinte à mon intégrité physique. Allez, on arrête de se plaindre. Il est temps de faire le point sur les lectures du mois et l’évolution de ma PAL. Bonne nouvelle, j’ai bouclé les dernières lectures des titres en lice pour le Prix ActuSF de l’Uchronie. Voyons quels livres ont rejoint ou quitté ma Pile à Lire.
Du côté des entrées, c’était calme plat (et c’est très bien comme ça). Signalons l’arrivée du dernier Bifrost consacré à Ayerdhal (un numéro auquel je n’ai pas pu participer – le timing n’était pas le bon, groumph)
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Du côté des sorties, j’ai lu :
- Aigle, crocodile et faucon : Napoléon à l’île d’Elbe 1814-1827 de Jacques Favier. Une uchronie qui imagine les conséquences du choix de Napoléon en 1815 de rester sur l’île d’Elbe plutôt que de revenir en France pour les Cent-Jours. Le roman traite de plusieurs thématiques : la stratégie, la politique et l’héritage de Napoléon en Europe et établit des parallèles entre Napoléon et certaines réflexions contemporaines sur la souveraineté et la transformation des structures de pouvoir.
- Uchronie d’Emmanuel Carrère. Il s’agit de la réédition du Détroit de Behring (1986), l’un des premiers essais français à théoriser l’uchronie. Dans une approche très personnelle. Emmanuel Carrère évoque des textes fondateurs comme Napoléon apocryphe de Louis-Napoléon Geoffroy-Château ou Uchronie, Utopie dans l’Histoire de Charles Renouvier et des œuvres plus contemporaines comme Le Maître du Haut Château de Philip K. Dick ou Rêve de fer de Norman Spinrad. Dans la préface plus récente, il reconnaît les limites de son essai initial, notamment une connaissance partielle du corpus anglophone plus fourni (j’ajouterai même : grâce aux écrivains de science-fiction qui se sont emparés du genre). é de l’uchronie). Quarante aux après sa première publication, Uchronie reste une œuvre intéressante pour ceux qui s’intéressent à l’uchronie et à la manière dont la littérature peut revisiter l’histoire.
- La Souris d’Ivan Philippov. Roman chroniqué ici.
- The Shadowed Sun, deuxième et dernier tome de la série Dreamblood de N.K. Jemisin. Une lecture pour alimenter le cahier critique d’un prochain numéro de Bifrost.
En audiolivre, je poursuis, à un rythme d’escargot, l’écoute de Cheval de Troie : Journal d’un AssaSynth T3 de Martha Wells.
Avec 4 sorties et aucune entrée, la PAL principale descend à 350 titres. La PAL dédiée aux nouvelles et novellas reste stable à 109 titres.
Côté blog, toujours un petit rythme (lire ou chroniquer, j’ai du choisir). J’ai quand même chroniqué La Souris d’Ivan Philippov.
Côté ciné, rien non plus. Et sur le canap, bof. Nous avons vu les deux premiers épisodes de la première saison de The Bondsman : le diable en prime avec Kevin Beacon. Son personnage, un looser à la morale à géométrie variable, mauvais père, mauvais ex mari (après avoir été un mauvais mari tout court) a été assassiné par la bande du nouveau mec de son ex-femme puis ressuscité par le diable pour qu’il devienne son chasseur de démons évadés des enfers. Nous n’avons pas accroché à cette série dont le mélange des genres – un peu de comédie, un peu d’horreur, beaucoup de drame familial – dilue l’intrigue (les démons se barrent quand même très facilement de l’enfer et on a même pas eu envie de savoir pourquoi ni comment). Des épisodes courts, à la mécanique un peu répétitive où les combats avec les démons sont expédiés en 5 minutes montre en main (en même temps ça tombe bien pour moi, c’est le genre de scène que je ne supporte que les yeux fermés et les oreilles bouchées). Bref, j’ai laissé tomber.
J’allais oublier, nous avons aussi vu l’exposition Apocalypse. Hier et demain à la BNF. Soyons honnête, la première partie de l’expo est absolument magnifique avec les trésors de la BNF. La seconde partie qui traite de demain était elle très conceptuelle et avait un très gros angle mort avec la quasi absence de SF, de fiction climatique et d’oeuvres qui traitent des potentielles apocalypse de demain (non quelques extraits de BD et de films ne suffisent pas à couvrir le champ). Mais cette virée parisienne a été l’occasion de retourner à la Cité des Sciences pour l’exposition Mission spatiale et de découvrir une cuisine vietnamienne un peu plus authentique (dans le genre de restaurant où les occidentaux se comptent sur les doigts d’une main).
On termine en musique avec un p’tit jeune talentueux. Il a le bon goût d’aimer les guitares, de vénérer Queen, et de traîner Brian May sur scène à Coachella (rien que ça). Bon, il a peut-être un peu moins de flair pour le choix de ses tenues de scène, même si celle-ci met parfaitement en valeur son physique athlétique…
Je n’avais jamais fait le rapprochement avec Freddie Mercury, ça me parait tellement évident maintenant.
J’avoue que j’entendais aussi Aerosmith et certains accents de Steven Tyler 🙂 Mais il est clair qu’il a écouté de le très bonne musique 😀