Les naufragés de Velloa – Romain Benassaya

Les naufragés de Velloa

De Romain Benassaya

Pocket SF – 553 pages.

Avis de Monsieur Lhisbei

Les naufragés de Velloa est le troisième roman de Romain Benassaya.

Mars et Vénus

La Terre est un monde mort, détruit par la pollution, à l’air irrespirable, toxique et corrosif. Une partie de l’humanité s’est depuis longtemps réfugiée sur Mars et Vénus. Elle a terraformé ces deux planètes, en a fait des sanctuaires, des mondes forteresses dont elles refusent maintenant l’accès aux derniers peuples qui fuient la Terre. Ces naufragés climatiques, méprisés et rejetés, appelé les Blattes par les Martiens et les Vénusiens, se sont réfugié sur Pluton, Europe, Titan, Encelade… où ils tentent de survivre et sont pour certains au bord de l’extinction.

Les Martiens et les Vénusiens ont développé deux civilisations bien différentes. Les Martiens sont régis par une « Volonté Générale » une IA qui les aide à administrer au mieux leur planète. Les Vénusiens ont construit un Parasol géant qui protège Vénus du soleil et a permis de terraformer la planète. Leur société est dirigée par de grandes familles. Les deux civilisations ont développé le clonage et le transfert de conscience et maitrisent les voyages spatiaux dans le système solaire.

L’Embrun 17 un vaisseau de naufragés de la Terre, rejeté par Mars et Vénus a mystérieusement disparu cent soixante-treize ans auparavant. Mark Slaska, un Martien, a découvert des indices permettant de penser que l’Embrun 17 s’est dirigé vers l’étoile Sigma Draconis et la rejoint en une fraction de seconde. Martiens et Vénusiens décident d’allier leurs forces et leur technologie pour envoyer une expédition à la recherche de l’Embrun 17, afin de découvrir et de s’emparer de la technologie qui a permis au vaisseau de s’affranchir des distances.

A bord du Serpent des neiges, Karen Tang la Vénusienne, Mark Slaska le Martien, Linéa la blatte originaire d’Europe ainsi 50 autres membres d’équipage s’engagent pour un voyage de 57 ans. Leurs personnalités ont été sauvegardées dans des ordinateurs quantiques et seront réimplantées dans un clone à leur arrivée à destination, une planète à fort potentiel d’habitabilité Alsafi c. Les débris d’une structure monumentale, artificielle et non humaine, ceinturent la planète. Karen, Mark et Linéa y retrouvent l’épave de l’Embrun 17 et sont terrorisés par les découvertes faites lors de leur exploration de ce qu’il reste du vaisseau. Tous les trois, ils devront affronter leurs préjugés, apprendre à travailler ensemble, à se faire confiance s’il veulent survivre et retourner un jour dans le système solaire.

Une lecture addictive

C’est le deuxième roman de Romain Benassaya que je lis (le premier était Pyramides) et certainement pas le dernier. L’auteur a su capter mon intérêt dès les premières phrases. On plonge tout de suite plongé dans l’histoire avec l’envie de tourner les pages et d’en apprendre plus. En quelques phrases, quelques descriptions, par petite touches, l’auteur arrive à nous faire ressentir l’atmosphère des mondes, Mars, Vénus, Europe Velloa, à comprendre les peuples, leurs croyances, leurs modes de fonctionnement.

Au fur et à mesure on comprend l’organisation du système solaire, les mondes, le fonctionnement des sociétés et l’horreur du rejet de l’autre, de l’étranger. Outre une aventure palpitante, l’auteur nous interroge sur notre vision du réfugié : il y a un véritable parallèle entre l’attitude des Martiens et des Vénusiens envers les naufragés du système solaire et l’attitude des pays occidentaux envers les réfugiés des pays en difficulté. Il nous montre ce que peut provoquer un refus catégorique de porter assistance à des gens en danger, à des réfugiés climatiques qui ne demandent que le droit de vivre décemment ou même simplement de vivre.

En un mot : lisez-le.

#SummerStarWars

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.