Pandore abusée
L’étoile de Pandore T1
de Peter F. Hamilton
Milady – 700 pages
Avis de Monsieur Lhisbei
Eagle II va se poser sur la planète Mars. Aux commandes se trouve le capitaine Wilson Kime dont le rêve est sur le point de se réaliser : devenir l’égal de Neil Armstrong et de Buzz Aldrin, les premiers hommes à avoir posé le pied sur la lune. 80 ans après le premier alunissage, Wilson Kime a l’immense honneur d’être le pilote de la première mission sur Mars. Une fois posé, l’équipage entend une voix inconnue qui les interpelle avec nonchalance « Alors les mecs, ca roule ? Besoin d’un petit coup de main ? ». Tout le monde se fige. Elle appartient à Nigel Sheldon, un étudiant californien, engoncé dans une combinaison spatiale artisanale, faite de bric et de broc. Avec Ozzie Fernandez Isaacs il vient d’inventer le trou de ver, un portail spatial qui permet de voyager instantanément d’une planète à l’autre. Les vaisseaux spatiaux et les héros de la conquête spatiale sont bons à mettre au rencard. Tous les rêves de gloire de Wilson Kime s’effondrent. Grâce au trou de ver, l’humanité colonise plus de 600 planètes en 300 ans et crée le Commonwealth, une fédération démocratique, en réalité dirigée par de puissantes et riches familles.
D’autres progrès techniques, comme le rajeunissement, permettent à l’homme d’atteindre une quasi immortalité. L’humanité semble être entrée dans une aire de progrès et d’expansion sans limites, mais un petit astronome, aux confins du Commonwealth, découvre que deux soleils, baptisés les Dyson, disparaissent subitement. Il réalise qu’en fait de disparition ils sont toujours là mais entourés d’un champ de force. Quelle civilisation peut réaliser un tel prodige ? Et pourquoi ?
Les Dyson sont trop éloignés du Commonwealth pour s’y rendre avec un simple trou de ver. Nigel Sheldon et les dirigeants de la fédération décident de construire un vaisseau spatial équipé d’un générateur de trous de ver pour explorer ce champ de force et de découvrir qui l’a créé et pourquoi. Ils confient cette mission à Wilson Kime… Ils vont ouvrir la boite de Pandore.
Perter F Hamilton nous offre ici un space opera en quatre volumes dont il a le secret. Le premier tome est un peu long à se mettre en route. Difficile d’accrocher mais ça vaut le détour et les efforts. Hamilton utilise le même système narratif que pour ses autres séries de space opera comme Rupture dans le réel : plusieurs histoires indépendantes, parfois reliées, se croisent. A chaque changement de chapitre, vous passez d’une histoire à l’autre. Il y a une profusion de personnages ce qui rend parfois difficile la lecture et la compréhension du récit. Mais comme je le disais plus haut, il faut s’accrocher. Vous serez parfois découragé mais jamais déçu. Les histoires sont presque indépendantes mais les personnages sont reliés et le lecteur ne sait jamais à quel moment elles vont se rejoindre, s’imbriquer, ou simplement se croiser. Ce style narratif vous donne toujours envie de tourner la page mais il me frustre un peu : à peine s’attache-t-on à personnage qu’il faut le quitter pour un autre, sans savoir à quel moment du récit on le retrouvera et au risque d’avoir oublié son histoire… Peter F. Hamilton réussit le tour de force d’obliger le lecteur à ne pas lâcher le livre, à voyager dans le roman pour découvrir la suite et encore la suite et toujours la suite.
Avis de Monsieur Lhisbei
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La liseuse : au moins maintenant tu as le choix []
Sandrine : oui je suis très enthousiaste sur ce livre qui m’a dérouté au début mais que je n’ai pas pu lâcher. il est très différent de [I]Thomas le rimeur[/I] mais il y a très peu d’action et beaucoup de courbettes et le risque d’ennui existe []
Dommage que cette aventure ne t’ai pas autant plût que moi lors de ma première lecture. Mais je suis heureuse que tu essaies de lire la suite, car cette série vaut vraiment le coup !!
@ Karine ce Sherlock là est surprenant []
Ah zut, j’ai cru que c’était un porno [mdr]
Faudra que je trouve autre chose…
… pour le summer SW… Ca devrait être possible…
C’est vraiment un bon cycle. Et l’univers décrit avec force détails est fascinant. Hamilton m’impressionne toujours par le réalisme qu’il obtient en additionnant les détails.
Je l’ai trouvé pour ma part excellent, bien qu’un peu en deçà de l’Aube de la nuit justement. Ceci dit tout est relatif, un Hamilton moyen restant bien au delà des récits les plus percutants de certains auteurs
Gomovar : je suis d’accord avec toi Hamilton construit a force de détails une histoire un univers achevé. Mais parfois la complexité nuit à la dynamique du roman et perd le lecteur dans des méandres inutiles[].
Anudar : personnellement j’ai préféré L’aube de la nuit, je m’y suis moins perdu. je trouve qu’ici (mais je n’ai lu que les deux premier de la série)il y a trop de personnages, de situations, de planètes, d’intrigues…Je me perd. J’espère que les suivants seront plus compréhensibles[].