La Dame des MacEnnen – Armand Cabasson

La Dame des MacEnnen

D’Armand Cabasson

Glyphe Editions – 144 pages

« Car Dieu n’a pas épargné les anges coupables, mais les a plongés, les a livrés aux antres ténébreux de l’enfer, les gardant en réserve pour le Jugement » C’est sur cette extrait du deuxième épître de Pierre que s’ouvre La Dame des MacEnnen. Quel rapport me demanderez-vous avec la quatrième de couverture qui situe le récit en 1461 pendant la Guerre des Roses qui dévaste l’Angleterre ? Quel rapport avec le valeureux Ingram, nouveau chef du clan MacEnnen ? Le lien réside dans le personnage, Ennièle, archange exilée au fond d’un lac d’Ecosse par un Dieu courroucé par la révolte de quelques uns de ses anges. Ennièle, la Dame du Lac et narratrice de ce récit, indifférente aux hommes et à leur histoire mais dont le destin finira par croiser celui d’Ingram …

144 pages pour couvrir l’évolution d’un personnage dans le contexte historique d’une longue guerre aux multiples batailles et retournements… c’est court. Pour entraîner le lecteur, il faut une écriture serrée, une plume concise mais fluide, un rythme enlevé mais sans ellipses qui nuiraient à la cohérence du récit. De ce point de vue La Dame des MacEnnen est une réussite. Le roman d’Armand Cabasson sait garder en permanence son équilibre entre les destinées tragiques de ses personnages et les batailles ravageuses de la Guerre des Roses. L’auteur, à la manière d’un alchimiste, entremêle avec talent la grande et petite histoire en parvenant à nous livrer des moments très forts tant au niveau des combats que des émotions des personnages. Ennièle nous emmène sur les chemins du Moyen Age sans jamais nous perdre en route. Mon seul regret : que le personnage d’Ingram ne soit pas plus développé. J’aurais aimé le connaître et connaître l’histoire de son point de vue (mais pour cela il aurait fallu un roman).

Chapeau aussi à Krystal Camprubi qui signe la magnifique couverture (cliquez sur la photo en haut de l’article pour la voir en grand, ça vaut le coup d’oeil).

Cet article a 4 commentaires

  1. Mélanie

    J’avais adoré pour les mêmes raisons, je crois que c’est mon roman préféré de Michel Pagel parmi ceux qui n’appartiennent pas à la “Comédie inhumaine” (parmi ceux-là, j’ai particulièrement aimé “Sylvana” et “Nuées ardentes”). Le projet était casse-gueule mais le résultat est à la hauteur.

  2. zaph

    De la ‘fantasy’ sur 144 pages? C’est intriguant. Plutôt en dehors des normes actuelles (genre 8 volumes de deux kilos chacun .

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