De Richard Harland
Hélium – 406 pages
Le Liberator est la suite directe du Worldshaker. Chroniquer un tome 2 sans révéler des éléments importants de l’histoire racontée dans le premier volet est un exercice d’équilibriste qu’il m’est impossible de réussir (je connais mes limites). Je me contenterai donc de cette phrase d’avertissement : attention SPOILERS INSIDE (et je barbarise si je veux) sur le tome 1.
Le Liberator est la suite directe du Worldshaker donc. Les Immondes (= les classes populaires et plus particulièrement les ouvriers) ont pris les commandes du Worldshaker ; la Révolution est une réussite. La Reine Victoria a, à son plus grand soulagement, abdiqué. Seuls les partisans de la Révolution (aristocrates compris, surnommé les Ramollis par les Immondes) sont restés à bord du mégalonef, rebaptisé Liberator pour l’occasion. Col Porpentine, sa famille, mais aussi Victoria et son époux et quelques amis de Col sont restés à bord. Les autres sont descendus sur la terre ferme (pas de guillotine dans cette révolution-là). Le navire est à présent gouverné par un Conseil Révolutionnaire auquel Col dispense généreusement ses propres conseils. Mais depuis quelques temps, les positions du Conseil se radicalisent et, quand des actes de sabotage se multiplient, bien vite, les soupçons se portent sur les Ramollis. L’arrivée au conseil de Lye, aussi belle et charismatique que dangereuse et extrême dans ses convictions, finit de perturber la naissance de cette nouvelle société en construction basée sur un principe d’égalité de tous. Et les querelles intestines ne constituent que le moindre des soucis du Liberator puisque les autres mégalonefs impériaux qui sillonnent le monde ne voient pas franchement d’un bon oeil les changements survenus à bord.
Après la Révolution, la Terreur (les têtes coupées en moins, encore que … ça démange beaucoup Lye) dans toute sa splendeur. Intrigues politiques, ambitions personnelles, histoire d’amour contrariée, foi et extrémisme sont autant d’ingrédients parfaitement accommodés dans ce roman. Contrairement au premier volet, trop centré à mon goût sur les petites misères quotidiennes de Col, ce tome 2 donne à explorer les rouages d’une société en construction, où chacun peine à trouver sa place. L’intolérance, la haine de l’autre non pour ce qu’il est mais de par sa naissance, sont des thèmes abordés avec justesse et sans moralisation ou manichéisme. Les personnages prennent de l’épaisseur, et les personnages secondaires se révèlent de manière parfois étonnante. Le rythme est haletant, avec moult rebondissements et scène d’action. La fin reste ouverte et promet, pour un troisième tome, une incursion dans les terres de l’utopie puisque tout reste à construire et que Le liberator n’est plus seul (j’en dis déjà trop). Ayant préféré Le Liberator au Worldshaker, autant avouer tout de suite que j’ai hâte de lire un troisième opus.
Je n’ai lu que la conclusion pour ne pas me gâcher la surprise, mais je retiens la confirmation que le deux est mieux que le un. Et qu’il y en a un troisième! Argh, tu m’as lancée dans une trilogie![la tu vois]
Faudrait vraiment que je me procure les deux pour le défi steam … mais si j’attends la sortie du trois, j’aurai peut être le tout dans un jolie coffret …
@ Cachou : pour l’instant il n’y a pas de troisième. l’auteur vient juste de finir le second et nous avons la chance que sa publication se fasse en même temps que la publication du bouquin en VO en Australie (parce que l’auteur est australien). donc il en est encore à la phase de promotion du Liberator. Par contre je sens venir un troisème mais sans être une trilogie. plutôt une série comme on en voit beaucoup en jeunesse ou « young adult ». ici le trois promet des développements intéressants. Il n’y a pas de « redites » entre le premier volet et le second ce qui en soi est déjà très bien. je n’ai pas l’impression que la série va tourner en rond (et j’aime ça)
@ Orkan : m’est avis que le 3 ne va pas sortir très vite (il n’est pas encore écrit)[]
vais ajouter le site de l’auteur (qui vit « steampunk ») et le logo du défi tiens…
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