La Pentacontacon, nom insolite choisi pour la 50ème Convention nationale française de Science-Fiction, se tenait du 17 au 20 août 2023 sur le site minier de Arenberg Creative Mine situé à Wallers-Arenberg 2023, à seulement 30 kilomètres de chez moi. Il aurait été franchement regrettable de ne pas y prendre part. Comme M.Lhisbei et moi n’étions pas encore en vacances, nous ne pouvions être présents que le week-end. Grâce à la gentillesse de Pierre Gévart, l’organisateur de cette 50ème convention, nous avons bénéficié d’un tarif spécial “week-end”. Nous avions participé à la convention de SF de 2014 d’Amiens (connue sous le nom de “convention du cloître”) et nous en gardions un bon souvenir. Une convention est très différente d’un festival. Un festival est ouvert à tous, une convention nécessite une inscription payante (sauf pour les quelques invités – peu nombreux) et le programme, s’il est définit par l’organisateur, s’appuie sur les contributions des participants.
Le site minier d’Arenberg Creative Mine une ancienne friche minière reconvertie en cité du cinéma (dois-je ajouter que le bassin minier est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2012 ?). Le site propose des expositions, des évènements et surtout est équipé de manière à pouvoir réaliser des films. Voici un bref aperçu, en photos, de ce que la Pentacontacon 2023 nous a réservé. Pour voir les photos en grand, il suffit de cliquer…
Toutes les photos du site sont visibles ici.
Comme nous n’étions présents que les deux derniers jours (le dimanche étant traditionnellement une journée de détente marquée par le départ des participants), nous étions conscients de manquer une bonne partie des conférences et interventions. Mais nous avons pris beaucoup de plaisir à participer à cette Pentacontacon (je ne me lasse pas du nom) : nous avons eu l’occasion de revoir des personnes que nous apprécions (Anudar, les membres du club Présences d’Esprits, Eric Henriet, Fabrice Chemla…), de faire la connaissance d’auteurs et d’autrices (Émilie Querbalec, Éric Lysøe, Sébastien Capelle…), de mettre des visages sur des noms familiers (Jean-Pierre Lion, chroniqueur dans Bifrost, par exemple) et même de vivre quelques surprises comme partager notre table de dîner et parler de Victor Hugo avec le volubile Alain Sprauel, le spécialiste incontesté des bibliographies de science-fiction et d’imaginaire, ou converser avec Eric Lewin (modeste “cailloutologue” passionnant… qui bosse sur des missions martiennes, excusez du peu).
La première table ronde de la journée du samedi se tenait à 10h30 avec Émilie Querbalec, questionnée par Ugo Bellagamba. Les questions étaient dictées par le hasard suite à des jets de deux dés à 10 faces. Techniques d’écriture, sororité, oeuvres de l’autrice (Les Chants de Nüying et son prochain roman, Les Sentiers de Recouvrance)) ont été passées au crible. Toutes les photos de la rencontre ici.
A 11 h 30, se tenait une causerie – débat avec Dominique Warfa dans la salle des expositions sur le thème Et si nous parlions des belges ? En l’occurrence, les belges contemporains. Il a d’ailleurs été difficile de circonscrire la littérature belge de SF, la littérature de SF belge ou les auteurs belges de SF (& francophones). Quel pays, ce petit pays 😉 Les photos de la rencontre sont visibles ici.
A 14h, une lecture spectacle : Créature et Créatrice / Compagnie le Poulailler (Émilie Gévart) autour de Marry Shelley, de Frankenstein et surtout de la mère de Mary Shelley, Mary Wollstonecraft. Avec une mise en scène minimaliste mais impressionnante cette création littéraire, théâtrale et musicale, nous a fortement impressionnés. Toutes les photos ici.
A 15h30 se tenait une causerie avec Eric Henriet : Retour vers l’Uchronie qui s’est transformée en une causerie avec Eric Henriet et Karine Gobled (ça s’appelle se faire enrôler à la dernière minute). Comme l’acoustique de la salle des expos n’était vraiment pas bonne, qu’il n’y avait pas de chaises et que la météo se prêtait à investir les pelouses (quand, dans le Nord, il fait beau, le principe est d’en profiter, ça n’arrive pas si souvent…), Pierre Gévart nous permis d’utiliser l’écurie (un décor de cinéma en dur, avec ses stalles, construit pour le film Germinal et qui ne distingue en rien d’une écurie réelle). Nous y avons installé des chaises pour le public. A priori, nous n’avons pas dit de bêtises … Toutes les photos ici.
A 16 h 30 retour à l’intérieur pour une Table ronde : Théâtre et SF modérée par Ugo Bellagamba où, pour ma part, j’ai appris beaucoup. Toutes les photos ici.
A 17 h 30 – Remise du Prix Aristophane et lecture d’extrait de la pièce gagnante (assez marquante cette pièce). Le prix est attribué à Peine Capitale de Matthieu Clerjaud. Toutes les photos ici.
18 h 30 – Remise des prix Rosny Ainé (les lauréats sont le roman Les temps ultramodernes, de Laurent Genefort et la nouvelle “Encore cinq ans”, d’Audrey Pleynet), du Prix Cyrano (pour Joseph Altairac à titre posthume) et prix Alain Le Bussy ( « La visitation » de Golathus dans le Nº83 de Galaxies science-fiction) et Pépin.
Le dimanche journée light avec la Promenade en enfer, c’est à dire la découverte d’une partie de la trouée d’Arenberg (et de ses pavés que les amateurs du Paris Roubaix connaissent bien) et de ses environs, notamment de la mare à goriaux (elle doit son nom aux “gorets” qui la fréquentaient lorsqu’elle n’était pas aussi étendue). Située dans la forêt domaniale de Raismes-St-Amand-Wallers, ce plan d’eau couvre 90 hectares, et abrite 300 espèces d’oiseaux. Elle est née d’un affaissement minier : au fur et à mesure que les mineurs extrayaient le charbon, le sol s’est affaissé. Lorsqu’il est passé sous le niveau de la nappe phréatique, la mare s’est étendue. Toutes les photos de M.Lhisbei sont ici.
Photos par C.Schlonsok tous droits réservés à l’auteur
Ensuite, pique-nique sous forme d’auberge espagnole et discussions informelles. Nous nous sommes éclipsés après le pique-nique. Nous avons passé un bon moment lors de cette convention. La BetiZ Connexion, la 51ème Convention Française de Science Fiction, en 2024 aura lieu à Cambrai du 22 août 2024 au 25 août 2024 (deux années de suite dans les Hauts de France, fait rare). Devinez quoi ? Ce n’est pas loin de chez nous…
Chronique très intéressante avec de belles photos. Merci.
Mais de rien 🙂
“Retour vers l’Uchronie qui s’est transformée en une causerie avec Eric Henriet et Karine Gobled (ça s’appelle se faire enrôler à la dernière minute). ”
Quel talent, quelle renommée … 😀
Oui, ben ce n’est pas ce que je préfère, en fait.
Merci ! Chouettes retours !
Merci d’avoir pris le temps de commenter 🙂
Merci pour ce compte rendu qui donne envie
Merci !
Ping : Blog : bilan 2023 - RSF Blog