Les cinq saisons d’Ys – Martial Caroff

Les cinq saisons d’Ys

de Martial Caroff

Terre De Brume – 506 pages

Présentation de l’éditeur
Ys la païenne trône telle une princesse au fond de sa baie. De destructions en reconstructions, la ville s’est transformée au cours des siècles jusqu’à devenir de nos jours un patchwork architectural, où les reliques antiques côtoient les buildings avant-gardistes.
Cette chronique débute un automne, par une série incompréhensible de crimes atroces. Les saisons suivantes seront aussi saignantes. Pour les besoins de leurs enquêtes, l’énervant flic Bruno Krafft et son ami le paléontologue Quentin Le Louarn ranimeront la mémoire de la cité, de grimoires en vestiges archéologiques exhumés au fil de singuliers jeux de piste. Ils découvriront que les esprits inlassablement réincarnés de Dahut, la princesse maudite, de son père Gradlon et de l’abbé Guénolé vagabondent dans les ruelles d’Ys. Et aussi que le diable s’essuie encore parfois les sabots sur les pavés de la rue Bleue ou sur la chaussée de la Grande Digue…

Mon avis
Les cinq saisons d’Ys regroupe en un seul volume la tétralogie des « Quatre saisons d’Ys » (automne, hiver, printemps et été) parues chez Terre de Brume. Le volume contient en outre un avant propos et une cinquième saison inédits. Chaque histoire peut se lire indépendamment même si l’on retrouve le même lieu (la ville imaginaire d’Ys), les mêmes personnages (Quentin le thésard et Nolwenn sa copine, le lieutenant Bruno Krafft et son acolyte Jacky, le commissaire Fabian), et la même trame : un crime (meurtre, vol…) en lien avec le passé de la ville d’Ys, nos trois protagonistes qui enquêtent entre méthode classique de flic (interrogatoires, course poursuites, coup de feu) et recherches  historico-scientifiques. Nous avons donc des intrigues policières mêlées à une ambiance fantastique dans un décor d’utopie. Les personnages sont hauts en couleur même s’ils frisent parfois la caricature (surtout Quentin et Krafft), les enquêtes sont passionnantes et les digressions historiques et mythologiques ne sont pas ennuyeuses et n’alourdissent pas le récit. La vraie héroïne de cette tétralogie est la magnifique ville d’Ys, minutieusement décrite et dans laquelle on a très vite envie de s’installer.
Seul bémol la cinquième saison n’est pas à la hauteur des précédentes. Plus courte, moins travaillée et surfant sur d’innombrables clichés elle donne l’impression d’avoir été écrite à la va-vite pour boucler le recueil et clore définitivement la série. Les cinq saisons d’Ys reste malgré tout une belle balade érudite dans une ville légendaire.

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