Le pilote du diable
Wunderwaffen Tome 1
De Nolane et Maza
Soleil – 48 pages
Je disais fin août que j’avais vidé ma PAL BD (PAL que je ne liste pas sur ce blog d’ailleurs – apparemment ma manie de tout indexer n’a pas touché les bandes dessinées). Il est temps de s’attaquer aux chroniques en retard. Toutes les BD lues cet été ne seront pas chroniquées mais vous pouvez être sûrs d’une chose, celles que je vais chroniquer m’ont tapé dans l’oeil.Et ce premier tome de Wunderwaffen est probablement la lecture de BD de l’été qui m’a le plus marquée. Pourtant en ouvrant cette uchronie sur la seconde guerre mondiale (encore une oui …), je n’attendais rien de particulier et je suis d’autant plus vite tombée sous le charme de son aspect uchronique très bien développé et des images de combats aériens épiques.
Nous sommes en 1946 et la guerre s’éternise après l’échec du débarquement allié en Normandie. Le Troisième Reich développe des armes dites miracles issues d’un programme spécial, bien entendu top secret qui devraient permettre au Führer d’écraser les alliés. Et il est vrai que l’aviation britannique se trouve rapidement dépassée par les avions à réaction ultra-précis développés par le les nazis. Walter Murneau est un pilote de la Wunderwaffen plutôt casse-cou et doué (façon Top-Gun – oui je sais que la référence est pourrie), décoré par Hitler et vite propulsé icône sous le doux nom de “pilote du diable” et c’est lui que nous suivons dans ce premier tome d’un diptyque. Le scénario nous offre une histoire alternative crédible, réaliste issue d’une documentation importante sur les projets et prototypes des armes de guerre secrètes développées par le IIIème Reich. Le cahier présent en fin d’ouvrage et présentant les armes miracles des nazis témoigne de la rigueur avec laquelle Nolane et Maza ont développé l’aspect technologique de leur uchronie (et quiconque a visité le blockhaus d’Eperlecques ou la Coupole d’Helfaut-Wizernes ont déjà une petite idée des expérimentations techniques à partir desquelles ont extrapolé les auteurs de Wunderwaffen). Qui dit aviation et guerre dit aussi scène épiques de batailles aériennes. Ces scènes sont particulièrement bien mises en images. Le dessin, les couleurs, le rythme et le découpage donnent une illusion de mouvement et un rendu très réaliste. Moi qui ne suis pas une passionnée d’avions (même si comme tous les garçons manqués quand j’étais gamine je m’amusais avec ça), je me suis éclatée avec ces scènes-là.
Cette BD serait-elle sans défaut ? Hélas non. Si l’aspect uchronique et les technologies sont bien développés, si les scènes de batailles captivent, elles éclipsent un peu l’histoire à laquelle on s’intéresse sur le moment mais qui s’oublie facilement une fois le tome refermé. Peut-être est-ce dû au fait qu’elle est portée par un personnage un peu trop lisse à mon goût : j’ai trouvé que le pilote du diable manquait de charisme. Et même si j’attends maintenant avec une certaine impatience et une impatience certaine le second tome, je sais qu’en préalable à sa lecture, je devrai passer par une relecture du Pilote du diable.
Voici les deux premières planches pour vous donner une idée :
- Lire les avis de SFU, PlanèteBD, Sceneario.com, L’@érobibliothèque, Oncle Fumetti, Gaëtan Pinchon, Stéphane Mantoux, Kllouche,
De toute façon, il y a des gros zincs qui crachent, et c’est le seul fait qui importe.
Sinon, belle chronique (je fayotte si je veux)
@ Ubik : oui c’est tout ce qui compte
(et merci)
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