Les Terres interdites
Les Pirates de l’Escroc-Griffe T1
De Jean-Sébastien Guillermou
Bragelonne Snark, 426 pages (epub)
La lecture commune du Cercle d’Atuan du mois d’août était placée sous le signe de l’aventure avec ce roman de Jean-Sébastien Gillermou. Au menu, une bande de pirates pas très doués mais hauts en couleur, un Monde-Fleur, un peu de magie, un trésor à trouver, une île mythique à retrouver… Au milieu de tout ça, Caboche, un adolescent qui a perdu sa mère et qui quitte l’orphelinat militaire où il était placé pour se lancer à la recherche de son père, pirate lui aussi, probablement réfugié Libertalia, une île qui n’existe pas… Recueilli de manière on ne peut plus improbable par l’équipage de L’Escroc-Griffe, connu pour n’avoir jamais réussi un abordage, il ne se doute pas qu’il est parti pour un voyage mouvementé sur les Mers Turquoises. Sans compter que l’Amiral-Fantôme, qui s’est juré de traquer les pirates jusqu’au dernier (ce qui lui assurera enfin le repos éternel et la levée de sa malédiction), vient de se mettre à la poursuite de L’Escroc-Griffe.
J’entamais cette lecture avec beaucoup d’enthousiasme. Quoi de mieux pour l’été qu’un roman d’aventures maritimes effrénées, riche en rebondissements, doublé d’une quête initiatique personnelle ? De ce côté là, aucune déception. Le rythme est très enlevé et les péripéties de Caboche se lisent avec une facilité déconcertante. Jean-Sébastien Guillermou, avec beaucoup d’humour et de tendresse pour ses personnages, fait preuve d’une grande inventivité tant dans l’univers qu’il a créé que dans les situations vécues. On peut croiser une grenouille des sables, boire du nénurhum, damer le pion aux mousquetaires noirs d’un cardinal vil et sans scrupules, une religion délétère, des civilisations disparues, des restes d’une technologie passée qui teinte le roman d’une pointe de steampunk et j’en passe et des meilleures. L’action ne ralentit, ni ne faiblit jamais. J’ai particulièrement apprécié les citations en début de chapitre qui donnent des infos sur le monde Fleur et son histoire :
Primitif : celui qui vient d’une civilisation sous-développée. Exemple : les Kazarsses, plus communément appelés hommes-iguanes, forment une civilisation primitive.
Extrait de l’Encyclopédie Royale
Ceci dit, à force de courir partout avec Caboche tout en ayant l’impression de ne pas avancer sur l’intrigue globale, j’avoue avoir décroché (à 61% du texte lu). J’ai repris ensuite, par curiosité et pour avoir quelques réponses (et vérifier si mes spéculations étaient justes ou non). C’est un peu le revers de la médaille. J’ai aussi tiqué à la lecture des batailles désespérées, mais facilement gagnées, et aux dangers évités ou déjoués d’un cheveu (les Indiana Jones m’agacent déjà sur ce point…)
En définitive, je n’ai pas tout à fait trouvé mon compte dans cette lecture d’été inventive mais trop échevelée pour moi.
- Lire une Une interview de Jean-Sébastien Guillermou
- Visiter le blog de l’auteur
- Lire les avis de Endea, Tigger Lilly, Lune, Doris, Lorhkan.
Oui il est vrai qu’on ne respire pas beaucoup dans ce roman et c’est son principal défaut, j’avais noté aussi que les dénouements sont un tantinet trop facile et sans grand drame pour les héros, néanmoins la fin m’a surprise.
J’ai tout de même trouvé plaisir à cette lecture et je continuerai la suite, ne serais-ce que pour vérifier si Jean Sébastien nous offre l’opportunité de souffler ^^
L’identité du père était prévisible mais celle du traître est surprenante… 😉 Je ne poursuivrai pas dans la série, mais je lirai ton billet avec attention, ça c’est sûr.
Même ressenti. Je ne pense pas poursuivre non plus.
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