Murderbot : Journal d’un AssaSynth

Murderbot : Journal d’un AssaSynth

De Paul Weitz et Chris Weitz.

Avec Alexander Skarsgård, Noma Dumezweni, David Dastmalchian, Sabrina Wu, Akshay Khanna, Tamara Podemski, Tattiawna Jones…

Après Fondation, For All Mankind, Silo ou encore Dark Matter, Apple TV poursuit son exploration d’une science-fiction exigeante avec Murderbot : Journal d’un AssaSynth. Cette nouvelle série adapte Défaillances systèmes, le premier tome de la série de novellas écrite par Martha Wells, lauréate de plusieurs prix littéraires (Hugo, Nebula, Locus).

Première saison

Composée de dix épisodes, la saison 1 reprend la trame principale de la novella d’origine. Le récit suit un androïde de sécurité (SecUnit), programmé pour protéger et obéir, qui pirate son propre module superviseur. Soucieux de cacher cette autonomie nouvellement acquise, il accepte à contrecœur d’escorter une équipe de scientifiques sur une planète reculée. Entre la découverte d’une conspiration, des interactions forcées avec un groupe d’humains très expressifs et la survie en terrain hostile, AssaSynth tente de préserver son indépendance… tout en rêvant de passer ses journées à regarder ses séries préférées.
La série conserve la narration interne caractéristique des novellas grâce à une voix off, reproduisant le ton introspectif du protagoniste et ses monologues intérieurs. C’est efficace pour restituer la complexité intérieure de notre Assassynth préféré.

 

Une adaptation libre mais fidèle

La série respecte les grands thèmes de la novella : quête d’autonomie, découverte de l’empathie par un être artificiel, regard critique sur les interactions humaines, exploration de l’identité… Les corporations et stations libres sont présente et l’univers de Martha Wells sert de toile de fond. Quelques libertés sont prises avec notamment l’apparition de Leebeebee, un personnage absent du roman.
Alexander Skarsgård, dans le rôle principal, propose une interprétation minimaliste mais très expressive avec du langage non verbal (gestes, regards etc). Ce jeu rend compte de la dualité du personnage, à la fois distant et doté d’une forme d’humanité sous-jacente.
La réalisation mise sur une esthétique sobre — peu d’effets spectaculaires, une ambiance visuelle qui alterne froideur technologique et paysages sauvages. Le rythme des deux premiers épisodes est lent mais permet de poser le contexte et de faire connaissance avec les personnages. Peu à peu, la tension narrative s’accroît et la série trouve son équilibre entre suspens, action, humour et introspection.
La version française choisit un comédien au ton plus neutre que Thibaut Delmotte, qui double Assassynth dans les versions audio. Résultat : l’ironie mordante et la singularité du personnage s’en trouvent quelque peu atténuées.
La série se laisse regarder que l’on connaisse ou pas l’oeuvre dont elle s’inspire.

Verdict ?

Murderbot : Journal d’un AssaSynth est une adaptation réussie. Elle conserve l’essence du personnage et demeure fidèle à la thématique de l’oeuvre de Martha Wells. Elle respecte l’esprit du texte tout en assumant ses ajustements narratifs.

Pour aller plus loin

 


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Cet article a 2 commentaires

  1. Baroona

    « une interprétation minimaliste mais très expressive » : j’imagine la présentation et les directives du rôle : « alors là c’est pas mal mais il faudrait que tu sois plus expressif… mais tout en restant parfaitement neutre hein ».

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