Réalisé par Robert Zemeckis
avec Ray Winstone, Angelina Jolie, Anthony Hopkins, Crispin Glover, Robin Wright Penn, John Malkovich
La Légende de Beowulf est une adaptation du poème épique Beowulf, une oeuvre clé de la littérature anglo-saxonne. Poème de tradition orale datant du 8e siècle, il évoque les faits héroïques de Beowulf face à Grendel et sa mère, ainsi que son combat contre un terrible dragon. Il a inspiré de nombreux conteurs et auteurs dont J.R.R. Tolkien.
Robert Zemeckis a choisi la 3D et la technique « performance capture ». Comment ça marche ? Les acteurs sont bardés de capteurs reliés à des ordinateurs. Les scènes jouées sont retravaillées sous format numérique. Le résultat ? Un film d’animation qui ressemble furieusement à un jeu vidéo où les acteurs perdent toute expression humaine. Les visages sont figés, les textures de peaux uniformes et lisses et le spectateur a même parfois du mal à reconnaître les acteurs. Le début du récit avec la mise en place des personnages est lent et poussif, ce qui rend le film ennuyeux. Les dialogues simplistes ou pompeux agacent. La deuxième partie du film se montre plus profonde. La légende de Beowulf est fondée sur un mensonge. Le héros atteint son but, obtient un royaume et la belle reine qu’il convoite. Mais à quel prix ? Courage, lâcheté, honnêteté, immoralité, faute et rédemption… le propos du film (et de la légende originelle) est enfin posé et le divertissement un peu bêta prend une dimension épique relayée par des batailles spectaculaires bien que frôlant parfois le ratage total.
Un film à oublier.
C’est exactement ça, la motion capture : on se demande comment ça marche, mais en fait ça ne marche pas (ou en tout cas pas sur la durée d’un film).
C’est exactement ça …