De Garry Kilworth
Folio SF – 403 pages
Les personnages du Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare ont vraiment existé. Obéron le Roi des elfes, Titania, sa séduisante Reine, Puck le facétieux et le petit peuple vivent paisiblement dans la forêt de Sherwood. D’années en années la majestueuse forêt perd sa beauté, rongée par le développement urbain et la pollution des humains. La puissante magie des elfes puise sa force dans la nature. La forêt de Sherwoord ne permettra bientôt plus au petit peuple de vivre. Obéron décide donc de conduire son peuple dans la Nouvelle Forêt. Il asservit Sid, mécanicien de son état, qui rafistole un vieil autocar pour les transporter. Titania se met au volant et les elfes décident de se laisser guider par les étoiles plutôt que de suivre la carte…
La compagnie des fées est un road-movie léger et savoureux. Enchaînant les détours, les elfes vont croiser des “travellers” hippies, réveiller Morgana la Fay et d’autres créatures des temps anciens et perturber la vie tranquille de la campagne anglais.. Le décalage entre les moeurs des humains et la culture du petit peuple donne des moments savoureux. La poésie est présente, la chronologie de l’histoire étant marquée par la floraison des plantes. C’est frais, bucolique, à lire un soir d’été sous un arbre millénaire.
Attention cependant si vous êtes, comme moi, marqués par les elfes de Tolkien, vous devrez vous habituer à imaginer le petit peuple vraiment petit. Pour passer inaperçu pendant le voyage Obéron et toute sa troupe sont obligés de se grandir pour atteindre 1,20mètre. Ils sont donc plus petits que des … nains.
(c’est un peu dommage mais bon on s’y fera…)
Et si on n’a pas d’arbre millénaire sous la main?
un arbre centenaire peut être ? Non ?
un arbre tout court ? Non plus ?
bah un arbre transformé en canapé ou en lit pourra faire l’affaire cette fois-ci …