de Gabriel Eugène Kopp
Griffe d’Encre – 100 pages
Dans un futur pas très lointain où les catastrophes naturelles suivent les dérèglements climatiques faisant les beaux jours de média avide de sensationnel, un corps vieux de six millénaires mais extrêmement bien conservé est extrait d’un glacier. Sa physiologie particulière – qui lui vaudra le surnom de Tronche de Gargouille – et sa localisation amènent trop de questions, les hypothèses des scientifiques ne suffisent pas à déterminer ce qu’il est, comment il est arrivé au milieu de nowhere, ni pourquoi il est si bien conservé. Si les questions restent sans réponses pourquoi ne pas les lui poser directement ? Car dans ce monde proche du notre, la science est capable de “ressusciter” les morts, ou plus exactement de régénérer les cellules mortes. Dès lors pourquoi se priver de réveiller Tronche de Gargouille ? Sauf qu’une fois réanimé la Tronche de gargouille disparaît (au sens propre du terme).
La narration alterne entre le récit d’un scientifique travaillant sur Tronche de Gargouille, celui d’un journaliste (les deux sont amis) et des extraits de rapports confidentiels. Cela permet au récit de tenir dans les 100 pages de cette novella sans perdre le lecteur en route. Les voix des deux personnages ne se distinguent pas facilement et cela rend parfois la narration confuse. Au nord-nord-ouest d’Éden commence comme une histoire de SF pure et dure (avec de la science et de la technique et dont les détails sont parfois superflus – pour moi) qui entretient le suspens sur la nature de Tronche de Gargouille puis bascule dans un récit métaphysique surprenant, dont l’intensité monte en puissance jusqu’à la révélation finale. Lors du grand final je suis restée bouche bée, preuve que la nouvelle fonctionne très bien. J’ai bien envie de lire d’autres textes de Gabriel Eugène Kopp mais Au nord-nord-ouest d’Éden a l’air d’être son seul texte publié.
- Lire aussi les avis de Phenix-Web, ActuSF, Fantastinet, La liseuse, Biblioblog, Happy Few, À livre ouvert, Chroniques de l’Imaginaire.
@ Efelle : je n’aurais pas fait le parallèle avec Dune. Du coup ton billet éclaire ma lecture sous un autre jour []
Il me semble sur le site de Griffe d’encre, avoir vu dans la rubrique à paraître, une novella de l’auteur. Je pense aussi lire d’autres de ses titres.
J’aime beaucoup la couverture et l’idée m’intéresse. Je note!