Jouvence – Alain le Bussy

Jouvence

D’Alain le Bussy

Griffe d’encre – 80 pages

Dans un futur que l’on suppose lointain, l’humanité a conquis les étoiles et colonisé différents endroits de la galaxie. Elle a même lutté contre une autre race intelligente : les Targs, humanoïdes aux traits reptiliens ou reptiliens aux traits humanoïdes c’est selon. Au fil du temps les liens avec les colonies se sont distendus et l’Explo II, vaisseau de reconnaissance commandé par Ava, a pour mission de les renouer. A l’approche d’une planète autrefois colonisée l’Explo II entre en collision avec un astéroïde et Ava n’a d’autre choix que d’évacuer le vaisseau avec d eux autres survivants Rolwa, un technicien et Edomaï, un pilote. La planète sur laquelle ils atterrissent est désertique, balayée par le vent. L’eau en est absente. La vie aussi. Vêtus de leur spatiandres, des scaphandres améliorés qui leur permettent une vie en autarcie, ils commencent à explorer la planète et à marcher sans espoir …

Jouvence débute comme un space-opera classique où l’on s’attache aux pas d’Ava, la navigatrice, pour muer en une novella plus psychologique voire philosophique une fois le crash avéré. Sur la planète désolée c’est Edomaï qui prend le relais de la narration. Les personnages vont rester muets et le lecteur va se retrouver immergé dans la conscience d’Edomaï, explorant ses pensées et ses fantasmes pendant ce que l’on suppose être des années d’errance sur une terre morte, sans espoir autre qu’une vie assistée par les scaphandres jusqu’à la panne de batterie avec la mort au bout du chemin pour  seule perspective. Le récit est bien mené, bien rythmé, la plume évocatrice. La fin, surprenante et pleine d’espoir, ouvre des possibilités et tend à la parabole.

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