La nuit des égrégores – Hervé Jubert

nuit des égrégoresLa nuit des égrégores
Une enquête de Georges Hercule Bélisaire Beauregard

De Hervé Jubert

Folio SF – 304 pages

A Sequana, la situation se dégrade. Titania, pour se débarrasser des Feys, les empoisonne : la substance provoque une crise de folie. Elle profite de l’absence d’Obéron III parti en Égypte pour l’inauguration du canal des Pharaons (notre canal de Suez). S’en suit une répression féroce et les Feys sont déportés dans un camp de concentration. Beauregard, envoyé à Byzance par le Ministère des Affaires Étranges pour enquêter sur une dune mouvante qui menace d’ensabler le canal des Pharaons avant son inauguration, laisse les pensionnaires feys de son hôtel sous la protection de Vallombreuse, son ministre. Ils sont, en réalité, à la merci de l’empire. Titania tend un piège à Isis – qu’elle considère, à raison, comme la plus dangereuse des amis de Beauregard – qui tente de rallier l’Egypte pour prévenir Beauregard : en empruntant l’obélisque comme porte magique, Isis se retrouve projetée dans Sequana, mais à une époque différente, celle de la Terreur. Gustave Doré quant à lui a rejoint le Nouveau Monde (à Arkham !) avec Henri Jekyll pour (attention spoiler si vous n’avez pas lu Le tournoi des ombres !) rendre vie à Jeanne.

Dans ce troisième et, à ce jour, dernier tome des enquêtes de Beauregard, la narration se trouve éclatée sur des temporalités différentes et des lieux très éloignés, ce qui donne au récit un rythme encore plus tonique que dans les deux précédents tomes – qui n’étaient pas spécialement mollassons. Le plus gros du travail d’enquête est réalisé par les personnages secondaires et en particulier par Isis et Jeanne puisque Beauregard est piégé dans la dune surnaturelle (l’écoulement du temps dans cette dune est beaucoup plus lent que dans le monde normal…). On retrouve dans La nuit des égrégores les mêmes ingrédients que dans les tomes précédents : de l’action, un mélange de personnages fictifs et imaginaires, l’amour et l’amitié, le plaidoyer pour la tolérance, de l’humour. On retrouve aussi avec plaisir les notes de bas de page, beaucoup moins nombreuses que dans le premier volet, mais toujours aussi réjouissantes.

En définitive, cette série steampunk feuilletonnesque constitue une bonne surprise et une lecture plus qu’agréable.

nuit des égrégores

PRIX UCHRONIE 2015Lu pour le Prix ActuSF de l’Uchronie 2016
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