Voici une nouvelle édition d’un Ciné express. Avec au menu du moyen (Wolverine), du moins bon (Riddick), du moyen plutôt bon (Elysium) et du raté (RIPD). Mais globalement, rien de bien réjouissant. Espérons que Gravity, que j’attends avec impatience, sorte dans le multiplexe à blockbusters de mon coin.
Riddick devrait être un film muet pour être vraiment efficace. Ce troisième épisode lorgne plus vers le premier opus Pitch Black que vers le second volet avec les Necromongers. Moralité, on ne voit que quelques instants Karl Urban en ambitieux et fourbe Vaako et c’est une source de frustration mais passons sur ce détail qui n’embête que moi (parce que niveau sexytude, Vin il peut aller se rhabiller). Retour au source donc pour Riddick. Pitchons avec Allociné : Riddick a été laissé pour mort sur une planète brûlée qui semble exempte de toute vie. Pourtant, il se retrouve rapidement obligé de lutter pour sa survie contre des prédateurs aliens plus mortels que tous les humains qu’il a affrontés au cours de sa vie. Il trouve un refuge précaire dans une ancienne gare de transit interstellaire désaffectée. La seule façon pour lui de s’en tirer est d’activer une balise d’urgence et d’alerter les mercenaires et autres chasseurs de primes, qui se ruent vers la planète à la recherche de leur proie. Et l’on retrouve un peu ce qui faisait la force du premier film. Un personnage de tueur, chasseur, survivor. Des mercenaires que Riddick tue avec beaucoup d’à-propos et les traditionnelles scènes où il est enchaîné mais reste dangereux (mention à celle de la boite). De sales bestioles extra-terrestres (qui partagent des gènes avec Alien). Beaucoup de clins d’oeil aux précédents opus aussi. Pour autant ce film reste bien loin en dessous de Pitch Black (mais un poil au dessus des Chroniques de Riddick). Le film est très long à démarrer et reste poussif. Riddick est un taiseux – il n’a de toute façon pas beaucoup de monde à qui parler – et c’est très bien comme ça, mais la voix off, omniprésente, avec ses envolées de philosophie de bazar (« j’étais un animal, je devais redevenir un animal » bla bla bla) vient gâcher le peu de poids qu’avaient justement les silences de Riddick. Du côté des seconds rôles, ils frôlent tombent tous dans la caricature, caricature parfois nauséabonde : le chef des mercenaires bordéliques, incompétents et crades est un sud-américain (Santana) entouré d’une équipe colorée tandis que le chef des mercenaires organisés, proprets et très US Navy style s’appelle Johns. Quant au personnage de fille (jouée par Katee – Starbuck – Sackhoff) qui se comporte comme un homme mais qui a des obus à ringardiser définitivement Lara Croft, c’est à pleurer de rire (en fait, ça ne m’a même pas fait rire). Lire l’avis du Hulk.
Au tour d’Elysium maintenant. De Neill Blomkamp, Matt Damon et Jodie Foster j’attendais mieux. J’attendais plus. Surtout après District 9. Pour son Elysium Neill Blomkamp a trébuché : il mâche trop le boulot au spectateur. Il nous montre ce qu’il faut regarder, où il faut regarder, ce qu’il faut voir, la façon dont il faut le voir, ce qu’il faut comprendre. Et plusieurs fois, histoire qu’on comprenne bien et qu’il n’y ait aucun malentendu possible. Dès fois qu’on aurait pas compris qui étaient les méchants et qui étaient les gentils de sa dystopie SF… Pitchons donc : En 2154, il existe deux catégories de personnes : ceux très riches, qui vivent sur la parfaite station spatiale crée par les hommes appelée Elysium, et les autres, ceux qui vivent sur la Terre devenue surpeuplée et ruinée. La population de la Terre tente désespérément d’échapper aux crimes et à la pauvreté qui ne cessent de se propager. Max, un homme ordinaire pour qui rejoindre Elysium est plus que vital, est la seule personne ayant une chance de rétablir l’égalité entre ces deux mondes. Alors que sa vie ne tient plus qu’à un fil, il hésite à prendre part à cette mission des plus dangereuses – s’élever contre la Secrétaire Delacourt et ses forces armées – mais s’il réussit, il pourra sauver non seulement sa vie mais aussi celle de millions de personnes sur Terre. Max (Matt Damon) est un héros qui vivra en héros (tout le monde sait ce que ça signifie). La Secrétaire d’Etat Delacourt (Jodie Foster) n’a aucun scrupule et se comportera donc comme la peau de vache qu’elle est et personne ne la pleurera. Pour la finesse on repassera donc. Pour le reste, je préfère cent fois un blockbuster made by Neill Blomkamp aux derniers blockbusters sans âme que j’ai pu voir. Les bidonvilles ne sont pas en carton pâte (et ce qui semble puer doit vraiment puer), la roue spatiale Elysium est à couper le souffle, la mise en scène est assez nerveuse et plutôt bien rythmée. De ce côté-là on est dans le haut du panier à blockbuster. Lire aussi l’avis de Tigger Lilly, d’Anudar, du Hulk et de Filmosphère.
RIPD, brigade fantome. Une comédie. Ratée. J’ai ri trois fois, souri cinq fois. Au mieux. Jeff Bridges et Kevin Bacon cachetonnent. Les effets spéciaux ne sont pas très bons. Tous les clichés sur les flics et flics ripoux y sont égrénés. Le film est très mal doublé (pitié, si vous avez le choix – moi je ne l’ai pas eu dans mon cinéma à blockbusters – regardez-le en VO). Ryan Reynolds a le charisme d’un poulpe (et j’en connais des plus charismatiques). Allez, je vous le pitche quand même,ce RIPD (mais vous avez la totalité du film dans ce pitch, c’est dire la profondeur du scénario) : Roy Pulsifer et Nick Walker sont des flics d’un genre très spécial, puisque défunts, et envoyés par leur unité de police, le R.I.P.D. (Rest in Peace Department), pour protéger notre planète d’une recrudescence de créatures néfastes qui refusent de passer tranquillement dans l’autre monde. Le shérif Roy Pulsifer est un vétéran de cette brigade dédiée à la traque d’âmes belliqueuses se faisant passer pour des citoyens ordinaires. Sa mission : appréhender les criminels qui tentent d’échapper au Jugement Dernier en se dissimulant parmi les vivants. L’irascible et indiscipliné Roy se voit assigner comme nouveau coéquipier feu Nick Walker, un jeune policier de Boston récemment défunt. Les deux «hommes» vont devoir ravaler leur antipathie respective pour mener à bien leur mission. Quand ils découvrent un complot susceptible de mettre fin à la vie telle que nous l’avons toujours connue, les deux cracks du R.I.P.D. n’ont qu’une option : rétablir l’équilibre cosmique pour que le tunnel qui mène vers l’au-delà ne remplisse pas soudain la fonction inverse et ne précipite pas l’avènement des morts. Amusez-vous bien… (et si vous voulez voir Jeff Bridges en flic, préférez True Grit… rien ne vaut un bon western).
Avant de rédiger ce Ciné express, je m’étais dit que Wolverine, le combat de l’immortel méritait un avis détaillé, circonstancié et un beau billet pour lui tout seul. Sauf que je n’ai pas grand chose à en dire de Wolverine. Mais en fait est-ce qu’il y a beaucoup à dire sur ce film ? Les connaisseurs de la fanchise X-Men (des comics Marvel) auront certainement beaucoup à en dire (en bien et en mal je suppose). De mon côté, je ne connais les X-Men que par les films donc mon cadre de référence est assz pauvre. Tout ce que je peux dire c’est que je ne me suis pas extasiée (sauf sur la musculature de Hugh Jackman, mais ça je l’avais déjà fait avec X-Men Origins : Wolverine) et que je ne me suis pas sentie emportée alors que côté exotisme, on nous balade au Japon, dans une culture qui ne peut pas être plus éloignée de la nôtre (non, les mangas et les animés, ça ne suffit pas à connaitre la culture et la tournure d’esprit des Japonais et, oui, vous avez raison, on peut toujours trouver plus éloigné, en Papouasie ou au fin fond de la forêt amazonienne par exemple). Allez on pitche : Wolverine, le personnage le plus emblématique de l’univers des X-Men, est entraîné dans une aventure ultime au cœur du Japon contemporain. Plongé dans un monde qu’il ne connaît pas, il doit faire face au seul ennemi de son envergure, dans une bataille à la vie à la mort. Vulnérable pour la première fois et poussé au bout de ses limites physiques et émotionnelles, Wolverine affrontera non seulement l’acier mortel du samouraï mais aussi les questions liées à sa propre immortalité. Le film repose presque entièrement sur les épaules, solides, de Hugh Jackman. Ce dernier parvient même à jouer juste les scènes d’amourettes mièvres à souhait et les instants de tiraillements doublés de culpabilité vis à vis de la mort de sa Jane (Grey). La narration alterne, de manière équilibrée et sans trop de longueurs, entre souvenirs, introspection et combats. Mieux vaut concentrer son attention sur ces combats (parfois très cappilo-tractés) ou sur les magnifiques paysages japonais pour en prendre plein la vue. Beaucoup de seconds rôles viennent étoffer le casting. Certains (la Hit Girl qui fait office d’ange gardien par exemple) sont plus intéressants ou utiles que d’autres (Vipère, méchante bien moins convaincante que Mystique ou encore que Nicole Kidman en Poison Ivy dans le très mauvais Batman Forever c’est dire). Bref, les codes sont respectés, on trouve une ou deux scènes bien « christiques » et Wolverine est un personnage torturé qu’on n’a pas envie de lâcher une seule seconde. Lire l’avis de A.C. de Haenne et d’un Odieux Connard.
Paix à son âme
Hé bien, je n’ai rien vu de tout ça ! mais j’ai quand même un peu l’impression de ne pas avoir raté grand chose finalement…
@Lorhkan : je te confirme que tu n’as même rien raté
Eh bien, je crois que je me passerai de films de SF ce mois-si pour me contenter d’aller voir « Au bonheur des ogres » (adaptation de Pennac) ! On manque de films SF intelligents et/ou vraiment funs en ce moment !
Très déçu par « Riddick » et sa voix off débile… C’est triste, car « Pitch Black » était vraiment un excellent film. Sinon j’ai bien aimé ce « Wolverine », j’ai eu l’impression que le réalisateur essayait de raconter une histoire un peu plus ambitieuse que ce qu’on trouve habituellement avec les autres super-héros Marvel.
J’étais déçue de louper Riddick, j’ai l’impression que c’est pas si grave que ça au final. Je te rejoins sur ton avis d’Elysium en tout cas !