Dixième édition d’un Ciné express pour causer rapidement des derniers films vus. Je passe sur ce qui n’est pas SF : Les 8 salopards de Quentin Tarentino (très long à démarrer, bavard dans sa mise en place, même si ça s’améliore quand Tarentino casse enfin sa narration. Excellente fin, mais sur les 2h45, on sent un peu la longueur) et Jane got a gun (superbe, sec, nerveux, tout en tensions multiples qu’elles concernent l’histoire ou les personnages, 1h40 et pas une seconde de trop, des dialogues au cordeau et des silences assourdissants. J’ai kiffé de bout en bout). Au menu du jour, Vice-versa, Transcendance et Le dernier chasseur de sorcières.
Vice-versa, réalisé par Pete Docter et Ronaldo Del Carmen avec les voix françaises de Charlotte Le Bon, Pierre Niney, Mélanie Laurent, Gilles Lellouche, Marilou Berry. Après avoir vu Le Voyage d’Arlo et avoir été matraquée par cette information cruciale « par les créateurs de Vice-versa« , il paraissait logique de rattraper ce film. Si Arlo était gentil, qu’en était-il de Vice-versa, film qui a cartonné avec plus de 4 millions d’entrées en France ? Et bien la réponse est : c’est tout aussi pétri de bons sentiments, mais c’est aussi beaucoup plus riche et humoristique, même si bourré de cliché (à commencer par le physique de chaque émotion qui manque un poil de finesse). Un coup d’oeil au synopsis : Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité, Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition. Mais quand Joie et Tristesse se perdent accidentellement dans les recoins les plus éloignés de l’esprit de Riley, emportant avec elles certains souvenirs essentiels, Peur, Colère et Dégoût sont bien obligés de prendre le relais. Joie et Tristesse vont devoir s’aventurer dans des endroits très inhabituels comme la Mémoire à long terme, le Pays de l’Imagination, la Pensée Abstraite, ou la Production des Rêves, pour tenter de retrouver le chemin du Quartier Général afin que Riley puisse passer ce cap et avancer dans la vie. On sourit beaucoup, on rit parfois, les scénaristes savent exactement où placer les séquences « émotions » et garder le spectateur sous tension. Les aventures vécues par les émotions dans les couloirs labyrinthiques du cerveau sont captivantes et il est intéressant de voir les mécanismes en fonctionnement dans ce dernier. Si vous voulez un avis constructif, il faut demander à un dragon ou au grand Lorhkan.
Transcendance réalisé par Wally Pfister avec Johnny Depp, Rebecca Hall, Paul Bettany, Morgan Freeman, Cillian Murphy… Parlons transhumanisme à présent. Prenez un scientifique qui cherche à concevoir la première conscience artificielle, la première IA totalement autonome, capable de résoudre tous les problèmes humains. Et si cette IA, après avoir analysé le problème en concluait que le problème était l’humain et que son éradication constituait la seule solution ? Et bien dans Transcendance, Johnny Depp incarne ce scientifique et se fait assassiner par un groupe effrayé par le futur possible précédemment évoqué. Il télécharge son esprit dans la version la plus élaborée de son IA et transcende sa nature. Une fois relié à l’internet, il devient omniscient. D’ici à devenir omnipotent, il n’y a qu’un pixel… Transcendance a fait un four avec moins de 800 000 entrées en France et une très mauvaise critique (et il a disparu des salles avant que je ne puisse le voir). Pourtant les idées Sf et les questionnements contemporains qu’il porte auraient du trouver un peu plus d’écho dans notre société en pleine mutation technologique. Même si les incohérences du scénario agacent (le téléchargement de l’esprit de Depp dans la machine est un pur moment what the fuck), il n’en reste pas moins que les thématiques abordées soulèvent des questions philosophiques intéressantes. Et la fin, assez surprenante, se révèle bien moins manichéenne que le reste du film le laissait penser. Le travail sur la lumière m’a paru aussi très intéressant (mais pas assez subtil pour que je ne m’en rende pas compte en cours de visionnage).
Le Dernier chasseur de sorcières réalisé par Breck Eisner avec Vin Diesel (XXL qui aime les Aston Martin et nous aussi), Rose Leslie (Ygritte « you know nothing Jon Snow »), Elijah Wood (inconsistant), Michael Caine (abonné aux rôles de « mentor » à vie). Il y a 800 ans, Kaulder était un guerrier chevelu et barbu (tresses et perles de barbes inclues, tel un hipster très en avance sur son temps). Pour éradiquer la peste noire, il élimine une sorcière très puissante. Ne mégotons pas, il s’agit carrément de la Reine des Sorcières, qui, avant de décéder, lui lance une malédiction : la mort lui sera refusée. Petite ellipse de 800 ans pour revenir à notre époque. Sorcières et humains vivent en paix à la condition que ces dernières ne pratiquent pas la magie noire. L’assassinat de son mentor à l’aide de magie noire pousse Vin Diesel à repartir en chasse. Le scénario a été filmé et refilmé mille fois, les relations entre les personnages balisées des centaines de fois et le film est prévisible de bout en bout. Reste l’esthétique (quelques belles images fantasmagoriques, mais guère plus parce qu’il fait souvent trop sombre pour y voir quoi que ce soit et que le réalisateur filme les combats en tremblant) et Rose Leslie qui tire son épingle du jeu (mais c’est bien la seule). Vous voulez le voir ? Fuyez, pauvres fous !
J’avais raté Transcendance, et ça a l’air moins pire que ce que je pensais, donc en VOD, pourquoi pas.
Et pour Vice-Versa, je valide !
Transcendance c’est moins pire oui 🙂 Mais pas obligatoirement à rattraper même en VOD… ^^
Je ne suis même pas allée voir Le dernier chasseur de sorcière en salle, c’est dire 😀
Vice Versa j’ai adoré, Transcendance je l’avais trouvé très moyen.
Concernant le dernier chasseur de sorcière, le caissier du ciné nous a demandé « Vous êtes sûrs ? C’est vraiment nul. » (oui, mais c’est le jeu d’aller au ciné aussi pour voir des films nuls ^^)
Vice-Versa est un chouette film, pour les deux autres, ça sent le film à regarder complètement endormi le vendredi soir 😀
Vi. Transcendance ce n’est pas ce qui va te réveiller. Par contre le dernier chasseur de sorcière est quelque peu bruyant ^^
Effectivement, j’ai aussi raté Transcendances, mais bon, peut-être à l’occasion, ça pourra le faire 🙂 Je passe mon tour pour le dernier par contre xD
Si l’occasion se présente vi, un peu de curiosité 🙂 POur le dernier, oui, mieux vaut passer son tour ^^