Réalisé par Peter Sohn, avec les voix Jean-Baptiste Charles, Olivia Bonamy, Xavier Fagnon, Eric Cantona (presque méconnaissable).
Synopsis
Et si la catastrophe cataclysmique qui a bouleversé la Terre et provoqué l’extinction des dinosaures n’avait jamais eu lieu ? Et si les dinosaures ne s’étaient jamais éteints, et vivaient parmi nous de nos jours ?
Arlo, jeune Apatosaure au grand cœur, maladroit et craintif, qui va faire la rencontre et prendre sous son aile un étonnant compagnon : un petit garçon sauvage, très dégourdi, prénommé Spot.
Mon avis
La scène d’ouverture, qui pose le point de divergence de ce film uchronique tant attendu (enfin au moins par une partie du jury du prix de l’uchronie, dont moi), nous a scotchés même si elle était ultra prévisible. Bien faite, bien portée par la musique, visuellement très réussie, elle augurait du meilleur. Autant le dire tout de suite, de meilleur il n’y eût point. Évacuons la technique de suite : elle est nickel. L’animation est au top, on se croirait dans un film et pas un dessin animé tant les « décors » paraissent réalistes (les grands espaces américains, la rivière). La musique, bien dosée, supporte le film du début jusqu’à la fin. Des clins d’oeil cinématographiques ponctuent le film, qui lorgne allègrement vers les westerns. Les dinos herbivores sont des cultivateurs, des fermiers (qui travaillent la terre, sèment et récoltent). Les carnivores sont des éleveurs de bétail et mènent les troupeaux à la façon des cowboys de l’ouest américain (même l’animation de la course de ces carnivores rappellent celle les cowboys : dans la position des « bras », le rythme du « galop », les leçons de vie dispensées au coin du feu…). Arlo rencontre même l’équivalent d’un chaman indien (le collectionneur). Mais, du côté du scénario, comment dire ? Il n’y a pas l’ombre d’une pointe d’originalité (pour être honnête Tigger Lilly nous avait prévenus). Le renversement des rôles (le dino est l’équivalent de l’homme dans l’évolution, l’humain est un petit animal de compagnie qui se comporte comme un chien) aurait pu apporter un vent de fraîcheur, mais non. Le film reste dans le chemin ultra-balisé du voyage initiatique d’un gamin (Arlo notre dino) qui peine à trouver sa place dans le monde et manque de confiance en lui, avec toutes les étapes qui lui permettent de grandir et de dépasser ses peurs : nécessité de poser son empreinte (au sens propre et figuré de l’expression), les épreuves (la mort du père, l’éloignement de la famille, les mauvaises rencontres…), l’amitié (avec Spot), un mentor etc. Les personnages sont presque archétypaux : Papa dino est robuste comme tout bon père de famille made in USA, Maman dino est tendre et bienveillante (si elle pouvait, elle cuisinerait des pâtisseries), le grand frère manque de finesse mais pas de force et la petite soeur, espiègle, taquine en permanence les autres (techniquement nos 3 jeunes dinos ont éclos le même jour…). Le film ne manque pas d’humour, mais peine à séduire le spectateur adulte. Le seul personnage un poil déjanté reste celui du Collectionneur, absurde et dangereux.
En définitive nous avons, avec Le Voyage d’Arlo, un conte initiatique un peu longuet, un gentil film que vous pouvez sans souci mettre au pied du sapin dans les familles où il y a des enfants de moins de 10 ans. Bonheur assuré pour eux.
Vu pour le Prix ActuSF de l’Uchronie 2016
Rien à dire de plus 😀
Tu avais parfaitement raison sur toute la ligne. 😀
Bon j’attendrais qu’ils le passent à la télé en période de fêtes alors 😀
De toute façon, il y a mieux à voir dès mercredi : Staaaaaaaaaaaar Waaaaaaaaaaaaars 7 hiiiiiiiiiiiiiiiiii 😉
Merci pour l’avertissement, on attendra le passage en VOD. 😉
ça me paraît une bonne idée 🙂
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