En mai, nous étions à Épinal pour l’édition 2024 des Imaginales. Sur le RSF Blog, nous avons couvert le coup d’envoi de l’événement, avec toutes les photos de la table ronde prises par M. Lhisbei et dressé un premier bilan. Nous avons évoqué les conférences du jeudi, du vendredi et du samedi. Pour cet avant dernier billet, place aux conférences du dimanche.
A 10h dans le Magic Idolize, direction la Rencontre avec Alain Damasio animée par Jean-Claude Dunyach. Rien de bien neuf sous le soleil : critiques de la technologie cocon et de la société du contrôle, anti-portable et anti-réseaux sociaux. Pour lui nous serions aliénés aux nouvelles technologies etc. Bref, au bout d’un moment j’ai laissé mon esprit divaguer. Je respecte son travail, mais franchement, je n’adhère pas à sa vision. Toutes les photos de M Lhisbei sont ici et la conférence s’écoute ici.
A midi, dans le Magic Deluxe, je voulais assister à la Rencontre avec Tasha Suri animée par Jérôme Vincent. Brigitte Leblanc, directrice de la collection Le Rayon imaginaire, assurait la traduction. On remercie l’éditrice pour avoir précisé que Le Trône de jasmin (série Les Royaumes ardents) n’est pas exactement une romance même si des éléments de romance sont présents. A mon avis, l’étiquette Romantasy est un poil abusée pour ce titre de Fantasy, mais bon, le marketing et moi… Dans cette table-ronde, on explore la genèse des Royaumes ardents, les inspirations pour cet univers, le travail d’écrivain et le rôle de la littérature. Une rencontre très intéressante qui s’écoute ici et toutes les photos de M. Lhisbei sont là.
A 15h dans le Magic Idolize, une table-ronde plus fun que son titre ne le laisserait penser : La mort est mon métier. Assassins, porteurs de mort, anges de l’enfer, autant de figures, autant de caractères avec Katia Lanero Zamora, Mip Ruberto Sanquer, Emma Törzs (Interprète : Flavie Bologna) et Coline Métrailler à la modération. Je retiens particulièrement la difficulté de Katia Lanero Zamora de mettre en scène et en mots les morts de la guerre alors même que cette guerre constirue le centre de son roman. Les photos de M. Lhisbei sont ici et la table ronde s’écoute ici.
A 16h, toujours dans le Magic Idolize, La mort de l’auteur signifie-t-elle la mort de l’œuvre ? avec Sara Doke, Marion Mazauric, Jérôme Vincent, Xavier Dollo et Virginie Bazart à la modération. Il a été question d’Ayerdhal, de Octavia Butler, de Christophe de Jerphanion (modérateur historique pour les Imaginales disparu il y a peu), du travail de l’éditeur sur l’oeuvre d’un auteur mort, du travail de mémoire (“les gens qu’on aime, si on en parle plus ils meurent une deuxième fois” nous dit, avec justesse, Marion Mazauric), de l’évolution du milieu éditorial de l’imaginaire et de la façon dont certains auteurs peuvent revenir sur le devant de la scène bien après leur mort. La conférence s’écoute ici et les photos de M. Lhisbei se retrouvent là.
A17h, nous assistons à notre dernière conférence sur intitulée IA, les enjeux avec Lionel Davoust, Siteb, Thomas Andrew et le modérateur qu’il fallait, Jean-Claude Dunyach qui a parfaitement résumé l’enjeu principal de l’IA : “ce qui compte c’est ce qu’on autorise l’IA à faire”. Le danger dans l’IA c’est ce qu’on lui permet de faire, ce qu’on l’autorise à faire et ce qu’on choisit de lui faire faire. Le danger de l’IA, en réalité, c’est l’être humain. La conférence (très intéressante) s’écoute ici et les photos de M. Lhisbei se retrouvent là.
A nouveau, les Imaginales 2024 nous ont offert une journée riche en conférences intéressantes. La magie a opéré. Pour le dernier billet, nous quitterons le rivage des mots pour accoster sur l’île aux images…
Photos par C.Schlonsok tous droits réservés à l’auteur