Star Trek Into Darkness – J.J. Abrams

Star Trek Into Darkness

Réalisé par J.J. Abrams

Avec Chris Pine, Zachary Quinto, Benedict Cumberbatch, Zoe Saldana, Karl Urban, Alice Eve …

Synopsis (Allociné)
Alors qu’il rentre à sa base, l’équipage de l’Enterprise doit faire face à des forces terroristes implacables au sein même de son organisation. L’ennemi a fait exploser la flotte et tout ce qu’elle représentait, plongeant notre monde dans le chaos…
Dans un monde en guerre, le Capitaine Kirk, animé par la vengeance, se lance dans une véritable chasse à l’homme, pour neutraliser celui qui représente à lui seul une arme de destruction massive.
Nos héros entrent dans un jeu d’échecs mortel. L’amour sera menacé, des amitiés seront brisées et des sacrifices devront être faits dans la seule famille qu’il reste à Kirk : son équipe.

Mon avis
J’avais moyennement aimé le premier épisode (Préquelle ou reboot ? Je m’y perds avec Hollywood). J’avoue que cet épisode m’a un peu plus convaincue pour le peu qu’on oublie le démarrage lent et un peu pompeux. Il m’a presque réconciliée avec les blockbusters US. Depuis j’ai vu After Earth (une belle daube que je ne suis pas sûre de chroniquer ici) et Man of steel (que je répugne à appeler Superman) et je suis à nouveau fâchée avec ce genre de film. Evacuons tout de suite la question de la fidélité à la série originale. Même si j’ai regardé un certain nombre d’épisodes de la série et quelques films avec Willian Shatner, je ne suis pas une trekkie et ne peux juger de la fidélité de cet opus à l’âme de la série. Le film se déroule comme n’importe quel film de SF et d’action, où tout le monde cogne sur tout le monde, avec l’équipage de l’Enterprise qui tente de calmer le jeu. Déjouant machinations, nos valeureux héros finissent par instaurer les valeurs d’ouverture d’esprit et d’altruisme qui sous-tendaient la série : explorer, comprendre et unir des mondes, des peuples différents dans le respect de ces différences.

Côté casting, les acteurs déroulent leur partition sans accroc : Zachary Quinto se montre impeccablement froid (pauvre Zoe Saldana), Chris Pine joue les têtes brûlées, Alice Eve ne sert à rien (mais, à décharge, son rôle a autant d’épaisseur que l’un de mes cheveux) et Benedict Cumberbatch manie le froncement de sourcil et le robot face avec brio (j’ai un peu la dent dure sur ce coup là mais on m’en avait tellement vanté les mérites que je n’ai pu que ressentir une pointe de déception). Par curiosité, j’ai regardé deux épisodes de la série Sherlock, avec le même Benedict Cumberbatch. Rien à voir. Je me suis fait la réflexion que, tel un Samson d’Hollywood, son talent d’acteur résidait dans ses cheveux (et qu’avec la coupe…). Ok il a l’air ambivalent puis vraiment méchant, mais quand même, son personnage, quasi omniprésent soit à l’écran, soit dans les pensées, aurait mérité un peu plus de consistance (et Benedict fait vraiment beaucoup avec le peu qu’on lui a donné). Les seconds rôles sont, au mieux, des faire valoir (avec une mention à Scotty quand même et à McCoy – parce que c’est Karl Urban et puis c’est tout), au pire, des presse-boutons.

Malgré tout ça, tout ce que j’ai fini par détester dans ces blockbusters US, j’ai quand même bien aimé ce film. Pourquoi ? Parce que, pendant deux heures et des poussières, il a réussi à me faire oublier tous ses défauts. J’étais dedans. Malgré les grosses ficelles, les retournements prévisibles, la happy end. A quoi ça tient ? Au rythme ? Au regard hypnotique de Benedict Cumberbatch ? Aux effets spéciaux impeccables ? A la 3D qui a su jouer son rôle immersif tout en ce faisant oublier ? A la lumière ? Aux légers traits d’humour qui tombent pile au moment où il faut ? Aux images de l’espace et de la flotte de Starfleet qui nous rappellent que la terre est notre berceau et que l’homme n’est pas fait pour passer sa vie dans son berceau ? Probablement tout ça. Mais il y a plus. Si ce Star Trek Into Darkness est loin d’être un des chefs d’oeuvre de la SF, il m’en rappelle l’essence : une projection vertigineuses des possibles. Peu importe que ce qui m’est montré à l’écran ne tienne pas la route un seul instant, que ce ne soit pas scientifiquement crédible. J’ai juste envie d’y croire. C’est ce que j’attends de la SF et, pour ce blockbuster, c’est plus, bien plus, que ce que j’en attendais.


SSW – Episode I

Cet article a 5 commentaires

  1. Cachou

    Alors, c’est un reboot uchronique (si si), on reprend la franchise pour la changer, et comme excuse, on met un point de divergence à la naissance de Kirk (son père meurt). Dans les blockbusters américains assez sympa, il y a « Pacific Rim », sur lequel je n’aurais absolument pas parié. Je ne sais pas s’il vous plairait, mais il vaut la peine d’être tentée parce qu’il ne donnera plus rien sur petit écran.
    Pour Benedict Cumberbatch, ne cherche pas plus loin que la fascination ou la sexitude qu’on peut trouver à l’acteur (oui, je fais partie de celles et ceux ayant succombé à son charme). Tout ce qu’il fera sera bien du moment qu’il le fasse ;-p.

  2. Lhisbei

    @Cachou : oui le côté uchronique c’est ce qui permet aux deux Spock de coexister dans la même trame narrative. Du coup c’est vrai que ça en fait automatiquement un reboot ou même une suite, une parallèle ? Voila je suis à nouveau paumée.
    Pacific Rim après la bande annonce on a renoncé (le côté Transformers me rebute même si on échappe à Shia LaBeouf). A la place on a opté pour Wolverine (plutôt sympa mais moins bien que le premier). Pour Benedict Cumberbatch j’ai récupéré deux saisons de Sherlock parce que, là dedans, il est vraiment bon (et quel débit de mitraillette, quelle voix, quel souffle). Sexy n’est pas un terme que je lui appliquerai (il manque un peu trop « d’intelligence musculaire » à mon goût, je préfère les rugbymen au docteur par exemple). Mais je comprends qu’il fascine, son regard est « magnétique ».

  3. Blop

     » la terre est notre berceau et […] l’homme n’est pas fait pour passer sa vie dans son berceau  » : c’est très joliment exprimé, Lhisbei. C’est marrant comme ta chro est globalement plus positive que la mienne, alors qu’au fond, je crois qu’on a vécu la même chose face au film. Cette « envie d’y croire », finalement, c’est ce qui nous rassemble dans la science-fiction. Le film, pour ma part, est vraiment un chouïa trop stupide, mais quel pied que d’être dans l’espace…

  4. Vert

    Moi c’est tout le contraire, j’avais bien aimé le 1er volet (qui justement se jouait intelligemment du côté reboot), alors que la stupidité de l’intrigue m’a exaspérée là (surtout qu’entre temps je me suis un peu familiarisée avec l’univers, du coup je comprends d’autant plus les critiques). Mais bon Benedict c’est pas compliqué, tout est dans la voix (après le contenu de ses dialogues, c’est secondaire )

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