Dérobade – Jess Kaan

Dérobade

De Jess Kaan

Editions de l’Oxymore – 285 pages

Dérobade est le premier recueil de nouvelles de Jess Kaan.

Sommaire :

  • Quand lune saigne
  • London Calling
  • Dionée
  • Iliana Letchawa
  • Sukkal
  • Katzenstreu
  • An urban and modern Faery Tale – enfin presque
  • Dérobade
  • Bloody Venise
  • Rustbelt
  • Le bayou

J’avais déjà lu deux de ces textes dans des anthologies de l’Oxymore (très bonne maison d’édition malheureusement défunte). Bloody Venise figurait dans Emblèmes Venise Noire (où l’on retrouvait aussi La cité travestie de Mélanie Fazi) et Quand lune saigne était au sommaire de Emblèmes Lilith et ses sœurs.

Ce qui m’a surpris dans ce recueil c’est la diversité des thèmes abordés, des traitements de ces thèmes, des ambiances qui se dégagent et de l’écriture en elle même. Chaque nouvelle est une surprise, une découverte et nous plonge dans un monde différent. C’est plaisant mais l’absence de fil conducteur, de cohérence du recueil, peut dérouter et générer une frustration, celle de ne découvrir qu’une petite part de l’univers de l’auteur, un univers que l’on devine riche mais qui nous restera un peu étranger.

Certaines nouvelles m’ont laissées plutôt froide : Quand Lune saigne, Bloody Venise, Rustbelt, Iliana Letchawa, Dérobade. D’autres m’ont beaucoup plu. Dionée revisite d’une horrible façon le thème de la maison hantée. J’en ai frémi. London Calling m’a replongé avec plaisir dans les délices de la fantasy urbaine matinée de steampunk et doublée d’un hommage aux Clash. Sukkal et Le bayou sont d’une poésie touchante et qu’on attendait pas forcément (c’est un recueil plein de surprises je vous le disais plus haut).

Mes coups de cœur vont à Katzenstreu et An Urban and Modern Faery Tale – enfin presque. Dans la première le héros doit choisir entre son chat et sa petite amie car elles s’insupportent toutes les deux. Le choix vire au cauchemar. La nouvelle est courte et percutante. Dans An Urban and Modern Faery Tale – enfin presque Charlotte Perrault et Olga Grimm se livrent une guerre sans merci avec leurs armes préférées, les personnages des contes de leurs aïeux, au risque de déclencher l’Apocalypse plus vite que prévu ce qui n’arrange ni les affaires du diable ni celle de Dieu. Rire assuré malgré la noirceur du thème.

Jess Kaan est un touche à tout : on trouve dans ce recueil un peu de critique sociale, de mythologie, d’écologie, de poésie … mais toujours sous un angle décalé et horrifique.

Cet article a 3 commentaires

  1. La liseuse


    Il est dans ma pile Oxymore (oui, j’en ai une rien que pour cette maison d’édition []). La nouvelle sur la maison hantée me plaît bien. Merci pour ce petit tour d’horizon du recueil.
    L’auteur a un blog : :url:blogajesskaan.blogspot.com

  2. Lhisbei

    Une pile Oxymore ? Waouh la classe []. Merci pour le lien [Bisou]

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