Le Chemin de la Mort poudreuse
De Francesca Theosmy
Le Chant du Cygne – 516 pages
Une Atlantide dystopique
Le Chemin de la Mort Poudreuse nous emmène dans une version uchronique et steampunk de l’Atlantide, au tournant du XXe siècle, sur les traces de Madeth, une jeune femme déterminée, en partie responsable de la seconde disparition de l’Atlantide.
L’Atlantide est un lieu sombre et lugubre, un monde corrompu, où le pouvoir et l’argent dominent. L’intrigue s’ancre dans un contexte politique complexe, où les luttes de pouvoir et les trahisons se succèdent. Le récit est ponctué de scènes de violence explicite et réaliste, où l’autrice dépeint de façon crue les épreuves traversées par les protagonistes.
Des qualités mais…
Francesca Theosmy développe des personnages nuancés, évitant les clichés manichéens. Chacun est présenté avec ses motivations, ses défauts et ses qualités, ce qui les rend crédible. Madeth et Aibel, en particulier, évoluent tout au long tout au long du récit, façonnées par leurs expériences, rencontres et choix.
L’histoire, rythmée par des rebondissements inattendus, explore des dilemmes éthiques liés aux progrès technologiques, notamment le transhumanisme et la manipulation de la mémoire et incite à une réfléchir sur les limites de la science et les dérives d’une recherche scientifique détournée de ses objectifs initiaux. Des sujets sensibles tels que le colonialisme, la corruption politique, les conflits meurtriers et les machinations politiques jouent un rôle central dans le récit.
Cependant, malgré toutes ces qualités, je suis restée à distance, incapable de me plonger pleinement dans la lecture sans pour autant identifier ce qui ne m’a pas accroché dans le roman. Je suis passée à côté de cette lecture.
Un extrait
— Renaissance est pire que la mort. Ils vont te retourner l’esprit. Tu ne te reconnaîtras même plus après. Des gourous encyclopédistes ! (Il cracha un trait blanc vers le sol.) Ce ne sont que des opportunistes trop proches du pouvoir et de l’argent.
— Je ne me souvenais pas que tu avais un sens moral. Tu t’en es fait pousser un au-dessus de ta tombe ?
Il plissa les yeux et sourit.
— Insolente. Tu es toujours aussi insolente et belle. (Il inclina la tête d’un côté.) Ils n’ont que cela à nous offrir, tu sais ? La mort ou l’amour pour nous sauver. Comme si exister selon notre bon vouloir était un péché mortel. Aussi alléchante que paraisse leur proposition, ils ne nous offrent que des chaînes. Les chaînes rongent la chair et gobent la lumière sans espoir de retour. Nous devons toujours leur cracher dans l’œil, leur pisser dans les dents !
D’autres avis chez Zoé prend la plume et Les Blablas de Tachan.
Passée aussi à côté pour ma part ; le trop plein de violence et les longueuuuuurs… m’ont vidée. Et finalement, après ça je n’ai lu que des bouquins d’urban fantasy tout légers pour m’en remettre, pendant des semaines 😀
Beaucoup de violence, oui, mais je n’ai pas trouvé ça gratuit, heureusement. Je comprends ton besoin de lectures légères ensuite. De mon côté, j’ai lu un roman YA uchronique dont l’intrigue se joue dans une émission de téléréalité dans une monarchie française qui a perduré jusqu’à nos jours. Je m’attendais à du léger mais, en fait, non, pas vraiment :p LOL 😉