Jupiter : Le destin de l’Univers
Jupiter Ascending
Réalisé par Andy et Lana Wachowski
Avec Channing Tatum, Mila Kunis, Sean Bean, Eddie Redmayne…
Synopsis
Née sous un ciel étoilé, Jupiter Jones est promise à un destin hors du commun. Devenue adulte, elle a la tête dans les étoiles, mais enchaîne les coups durs et n’a d’autre perspective que de gagner sa vie en nettoyant des toilettes. Ce n’est que lorsque Caine, ancien chasseur militaire génétiquement modifié, débarque sur Terre pour retrouver sa trace que Jupiter commence à entrevoir le destin qui l’attend depuis toujours : grâce à son empreinte génétique, elle doit bénéficier d’un héritage extraordinaire qui pourrait bien bouleverser l’équilibre du cosmos…
Mon avis
Mazette. Mazette. Mazette. J’avais un a priori très négatif avant d’aller voir ce film au ciné. Je n’ai pas été déçue. J’hésite entre navrant et consternant. Twilight + Cendrillon dans le scénario, ça m’a barbé du début jusqu’à la fin (et le fait que notre chasseur arrive toujours à temps pour sauver sa princesse encore plus). A la fin, j’étais contente que la princesse castagne un peu, mais elle est vraiment trop gentille cette fille. Quand on a les ennemis qu’elle s’est fait – sans le vouloir, c’est une brebis innocente – et qu’on a l’occasion de s’en débarrasser, on ne fait pas de quartier. Bon, comme elle ne le fait pas, le destin s’en charge et la morale est sauve : les gentils sont toujours récompensés…
Le film est aussi bien trop long. 2h05 à se tourner autour sur fond de chasse à l’homme, c’est beaucoup trop : sautez-vous dessus, laissez parler vos hormones et qu’on en parle plus puisque de toute façon, happy end il y aura.
Il y a de belles scènes, bien foutues et d’autres complètement ratées. Channing Tatum patine bien dans les airs et se balade suffisamment souvent torse nu pour le plaisir des yeux des dames. Ces messieurs se régaleront avec les grands yeux de Mila Kunis et ses tenues moulantes. Mais c’est à peu près tout. Et on est bien content que Sean Bean finisse un film sans se faire dézinguer (c’est hyper important, avouons-le).
J’allais voir Jupiter pour me régaler d’un space opera ambitieux (le destin de l’univers, rien que ça), visuellement époustouflant. Je me suis retrouvée face à une bluette sentimentale cosmique. On a même droit à une scène de mariage qu’on dirait pompée sur celle du Robin des Bois, prince des voleurs de Kevin Reynolds avec Kevin Costner, c’est dire. Le film enfonce nombre de portes ouvertes (la critique du capitalisme libéral et de notre société contemporaine avide d’argent et sans respect pour l’être humain n’est pas amenée très finement) et manque cruellement d’humour. La seule scène caustique et drôle ? Quand Jupiter se retrouve à se faire renvoyer d’un bureau de fonctionnaire galactique à un autre. Le problème ? Si vous avez lu Les douze travaux d’Astérix, vous savez que Goscinny et Uderzo ont fait mieux (« Obtenir le laissez-passer A-38 dans la maison qui rend fou »).
En résumé, Jupiter : Le destin de l’Univers est un film à voir sur grand écran (son seul intérêt réside dans ses images à grand spectacle), mais en débranchant son cerveau si vous avez plus de 16 ans.
- Lire les avis de Vert, Lorhkan, Just a Word, Anudar, Escrocgriffe, Bizz & Miel, L’écran miroir.
Une citation, une seule : « J’adore les chiens ».
Ah oui. Grand moment que celui-là 🙂
« Et on est bien content que Sean Bean finisse un film sans se faire dézinguer (c’est hyper important, avouons-le). »
ENFIN !!!!! 😀
Pas trop tôt même 😉
Bah oui, je comprends tout à fait ton ressenti.
Mais je ne peux m’empêcher d’apprécier ce film, pour sa générosité et son univers pas du tout hollywoodien, enfin je trouve quoi. Un truc très personnel sans doute.^^
@Lorhkan : tu penses à quoi quand tu évoques un univers pas du tout hollywoodien ?
Ben je sais pas, je trouve que l’aspect visuel très baroque n’est pas du tout dans les codes du Hollywood d’aujourd’hui.
C’est pas dans le ton d’un blockbuster classique quoi, trop « difficile d’accès » au premier coup d’oeil. Je ne sais pas trop comment l’exprimer, mais je trouve cet univers très personnel en fait, vraiment à part.
Mais clairement mal utilisé. Le studio avait demandé aux Wachowski de mettre en place une nouvelle franchise, donc l’univers est clairement beaucoup plus vaste que ce que l’on voit. L’échec des réalisateurs, c’est de ne pas avoir réussi à le rendre simple et agréable sur un seul film (et le scénario n’aide pas. Ni le casting…).
Je vois ce que tu veux dire. Mais je ne partage pas tout à fait : Les chroniques de Riddick sont très baroques aussi dans l’esthétique et on reste en plein blockbuster. Donc bon c’est clairement le but d’en faire un blockbuster. POur le reste (univers personnel, difficile d’accès, mal utilisé, scénario et casting pas à la hauteur) je suis tout à fait d’accord avec toi 🙂
(ps : sinon, tu n’as pas changé d’adresse ? c’est pour l’envoi de l’antho ?)
Ah mais c’est tout à fait un blockbuster hein ! Mais à part du reste de la production très calibrée hollywoodienne quoi.
Mon adresse est toujours la même. 😉
J’ai hésité à aller le voir, j’avais peur que ce soit ce que tu décris… apparemment j’ai bien fait de m’abstenir !
@Zina : je pense que tu ne rates rien 🙂
Y’a pas de demi-mesure sur ce film, on aime ou on déteste je crois ^^.
@Vert : oui, je fais partie de la seconde catégorie…