Miscellanées de nouvelles (24)

Voici une nouvelle entrée dans la série des Miscellanées de nouvelles. Au menu du jour : quatre nouvelles numériques à la pièce qui végétaient dans ma PAL et que le #ProjetMaki permet de sortir. Elles ont été respectivement lues les semaines 6, 7, 8 et 9. Bref, il s’agit des nouvelles des lectures des nouvelles de février…

Terrien prends garde –  Poul Anderson

Commençons avec “Terrien prends garde” de Poul Anderson, une nouvelle offerte par les éditions du Bélial pour la sortie, en juin 2013, du recueil Barrière mentale et autres intelligences. Elle met en scène un extraterrestre orphelin et, comme Superman, élevé par un couple de fermier de la cambrousse après avoir été trouvé dans un champs. Pas de super-pouvoirs ici, mais une intelligence hors-norme et une télépathie qui conduisent à la solitude. Après s’être volontairement isolé en Alaska, il cherche à contacter les siens. La nouvelle date de juin 1951. Certaines technologies de pointe ont pris un sacré coup de vieux (la bibliothèque microfilmée par exemple) et la façon dont Poul Anderson utilise son personnage féminin est aussi le reflet de son époque. A part ça, la variation sur le thème de l’enfant sauvage fonctionne encore très bien jusqu’à une chute à la fois glaçante et lumineuse. Un excellent texte, en somme. (Lu le 07/02). Lire les avis de Lune, Cornwall, Vert, Chiwi.

Vers le crépuscule – Ophélie Bruneau

Poursuivons avec “Vers le crépuscule” d’Ophélie Bruneau, nouvelle superbement illustrée par Michelle Bigot et proposée gratuitement par les Vagabonds du rêve en 2012. En Norvège, pendant la Seconde guerre mondiale, trois Norvégiens et deux Allemands se font face sur la ligne de front. L’hiver se prolonge. Les chargeurs sont vides et les soldats silencieux. Un camion sillonne la zone de combat et ramasse les cinq soldats. Au volant, une jeune femme volontaire, accompagnée d’un très impressionnant chien. Ophélie Bruneau nous offre une incursion dans la mythologie nordique, dans un climat polaire, avec une grande justesse dans le ton. La plume douce et délicate porte cette évocation de l’horreur de la guerre et de la mort vers un rivage poétique. Très réussi. (Lu le 14/02)

Aknaktak – Sylvie Denis

“Aknaktak” de Sylvie Denis date de 2014. Elle s’inscrivait dans une opération de promotion des éditions L’Atalante, la Décade de l’Imaginaire. L’édition de l’année 2014 mettait en valeur des auteurs féminins. “Aknaktak” se déroule dans l’univers de Haute École (que je n’ai pas lu). Dès les premiers mots nous sommes plongés dans l’action en suivant le jeune Ian et Hérus Tork emprisonnés dans un cylindre magique s’enfonçant inexorablement dans le sol, vers le centre de la planète. Une mort lente et douloureuse offerte gracieusement par Arik Renshaw après sa prise de contrôle de l’école de magie. Le châtiment prendre bientôt une autre direction. La nouvelle prend le temps de développer un peu le contexte pur ceux qui n’ont encore jamais fréquenté l’école des mages de Sylvie Denis. D’une nouvelle autour de trahison et de vengeance, on passe à une histoire de terre creuse, avec son lot de découvertes étonnantes et atypiques. (Lu le 21/02). Les avis de Baroona et Vert.

1888 – Céline Etcheberry

“1888” de Céline Etcheberry, parue dans la collection Micro des éditions Walrus (maison qui a fermé ses portes), nous ramène à la figure de Jack l’Éventreur. Une figure utilisée à maintes reprises et avec laquelle il n’est pas simple d’éviter le cliché. Céline Etcheberry y parvient en ajoutant deux dimensions : le voyage dans le temps et le pacte faustien avec un objet magique qui crée une puissante addiction (ici une montre à gousset tout aussi démoniaque que magnifiquement ouvragée). La narration du point de vue de Jack suscite dégoût, mais aussi empathie, signe de la qualité de la plume. “1888” est un texte court, environ 40 pages, sur une figure archiconnue qui tire bien son épingle du jeu. (Lu le 29/02)

Pour aller plus loin :

Le #ProjetMaki

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